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 [Guyenne] sous une haie, au bord d'un chemin

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Manzo Kato -SaMa




Messages : 2
Date d'inscription : 14/11/2008

Feuille de personnage
Nom: Jean
Race: Vampire
Occupation: Banditisme

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MessageSujet: [Guyenne] sous une haie, au bord d'un chemin   [Guyenne] sous une haie, au bord d'un chemin Icon_minitimeVen 14 Nov - 22:24

8 Mars 1455, la nuit

Jean était seul. Abrité du mieux qu'il pouvait (la moitié de son corps dépassait des branchages mais au moins, sa tête était au sec) de la pluie battante, il repensait à tous les évenements qui l'avaient conduis là, sous ce buisson épineux, loin de tout ce qui lui était cher.

Dire qu'il menait la vie paisible de soldat loin du front quelques mois auparavant à peine, une jeune et jolie donzelle à ses côtés chaque soirs pour chauffer ses couvertures. Tout cela se passait avant le drame, bien entendu.

Il sortait d'un établissement peu fréquentable pour le jeune publique, ivre mort, éconduit par toutes les femmes à cause de sa finance défaillante, se trainant comme il pouvait vers sa caserne et priant pour ne pas se faire prendre par un quelconque chevalier ou officier qui lui flanquerai une bonne corvée bien méritée! Mais soudain, alors qu'il s'était écroulé dans une flaque de boue en trébuchant sur une surface plane, une main le saisie par le col et le retourna, le sauvant de la noyade, même si ses perceptions étaient trop altérées pour qu'il s'en rende compte, son cerveau ne captait qu'un magma de sensations confuses. Il ne se souvenait plus alors que d'une douleur intense au niveau du cou en même temps qu'un feu liquide ruisselait dans ses veines, électrisant tous ses membres, et lui procurant une satisfaction et un bien-être intense qui lui rappela les nuits en compagnie de ses plus belles conquêtes... Le lendemain matin, il fut réveillé par la sensation d'une botte entre ses côtes et tous ses esprits lui revinrent sous la violence du choc. La patrouille qui l'avait trouvé le releva et entreprit de le ramener à la caserne en renchérissant sur la sanction qui l'attendait pour avoir quitté son poste et être entrer dans un lupanar lors de son tour de garde, jusqu'à ce que l'un d'eux s'exclame en voyant sa plaie: en effet, une morsure ornait la base de son cou. Etonnés, ils le lâchèrent et lui en profita pour s'enfuir, avantagé qu'il était d'être complètement nu alors qu'eux étaient en armes. Nu!? Surement s'était-il fait emprunté ses vêtements pendant la nuit... Quoi qu'il en soit, il courrait nu dans les rues de la ville endormie en cette heure matinale et sortit finalement pour se cacher dans une forêt sombre et épaisse à cause de la brûlure que lui procuraient les rayons du soleil. Il été brûlé sur tout son corps. Un grand coup de soleil pensa-t-il, avant de se rappeler qu'on était à la fin de l'hiver. Rien n'était normal. Que lui était-il arrivé? Il n'en avait aucune idée. Ou plutôt si, mais toute les vérités ne sont pas faciles à admettre.

Il attendit la nuit pour ressortir, tout hébété qu'il était de n'avoir ni faim ni froid, lui qui était plutôt frileux et gourmand. Il prit la route, vers le sud. On lui avait souvent raconté des histoires de vampires dans l'armée, lors des soirées de permissions, autour d'un bon feu, lorsque la nuit était la plus noire, de types qui se réveillaient avec une morsure dans le cou, mais il n'y croyait qu'a moitié, se rassurant en disant que ce n'était que des légendes, que cela n'arrivait qu'aux autres. Mais aujourd'hui, cela lui était arrivé, à lui, Jean, sans nom, sans terres, fils de paysan et condamné à mourir jeune lors d'une bataille pour des idéaux qu'il ne partageait pas et un roi qu'il n'aimait pas. La brûlure du soleil, l'absence de sensations bassement physiologiques telles la faim ou le froid, et un besoin complètement nouveau entrain de naître en lui, la Soif, le força à reconnaître la vérité. Il hurla, courut jusqu'à épuisement pendant une durée incalculable, tomba finalement sur le sol fangeux, le frappant du poing inlassablement, puis s'écorcha sur une pierre aux arrêtes saillantes. Instinctivement, il porta sa main à sa bouche et suçota le sang qui suintait. Ce simple geste, si désinvolte qu'il fût, apaisa en lui un désir inassouvi, toujours en éveil depuis ce matin. Ivre de rage, il hurla encore à la face de la lune, ronde, pleine, blanche, puis, la gorge à vif, crachant du sang, il se traina jusqu'à une flaque d'eau claire pour boire, mais quelque chose le figea: son visage avait changé. De longues canines avaient poussé dans sa bouche, ses lèvres étaient très rouges contrastaient avec son visage très pâle, ses traits rustauds s'étaient affinés. Il se regarda, acceptant peu à peu la vérité, il dit enfin:

"Je...Je suis devenu un vampire!?"
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Manzo Kato -SaMa




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MessageSujet: Re: [Guyenne] sous une haie, au bord d'un chemin   [Guyenne] sous une haie, au bord d'un chemin Icon_minitimeDim 16 Nov - 17:42

9 Mars 1455, le matin

Jean s'enveloppa consciencieusement dans son manteau pour se protéger du soleil. Marcher de jour enveloppé dans un manteau pouvait paraître de la plus grande stupidité pour un vampire, mais cela éveillait moins les soupçons qu'un voyageur aux longues canines vagabondant de nuit. Il le savait d'expérience.

Il prit le chemin, remontant vers le nord. La solitude, sa compagne depuis des mois déjà, lui laissait tout le temps nécessaire pour ressasser nuit et jour ce qui l'avait conduit à être ce qu'il était aujourd'hui, un criminel, un vampire, un suppôt du diable...

"Je...je suis un vampire!?"

Cet homme n'était pas réputé pour avoir un esprit très fin. Il y a certains chocs, dans la vie d'un individu, qui peuvent le mener sur le chemin de la folie. Tel fût le cas pour Jean... Il éclata d'un rire hystérique, riant de lui et pleurant en même temps, implorant Dieu de lui venir en aide à lui, pauvre brebis mordue égarée. Il n'avait qu'une envie, se débarrasser de son apparence de vampire, c'était obsessionnel. Il alla jusqu'à St jacque de compostelle, persuadé qu'en ce lieu béni Dieu lui viendrait en aide. Volant sur les ailes de l'espoir, il réalisa le voyage en un temps record...

Attendant la nuit, il entra dans le sanctuaire, toujours aussi nu que précédemment. Son premier pas à l'intérieur lui donna des vertiges, le second lui donna la nausée, le troisième le jeta au sol, exténué par une douleur enfouie tout au fond de ses entrailles. Sur le sol, étendu de tout son long, face contre terre, il hurla, hurla comme seul un être pour lequel le dernier espoir d'humanité venait de disparaître aurait pu hurler. Lui qui était un jeune homme, le voilà donc vampire, lui qui était entouré de camarades, le voila donc seul. Il sentait la folie revenir, sous la forme d'une rage incontrôlable. Il l'accueillit en lui, s'abandonna à elle, fit corps avec cette fureur et se laissa submerger...

Le pauvre évêque, responsable de ce lieu sacré, s'était approché de lui pour savoir pourquoi il hurlait ainsi au beau milieu de la nuit. En voyant un homme nu sur le sol de son église il pensa d'abord qu'il avait juste affaire à un aliéné. Mais lorsque Jean se redressa de toute sa hauteur, un rictus déformant son visage sans défaut, le Père s'aperçut que l'homme en face de lui n'en était plus tout a fait un. Il se signa, et eu juste le temps de prononcer "Spiritus sancti", dans un souffle effrayé avant que Jean, qui s'était ramassé sur lui même et avait dévoilé des crocs d'un pouce, se jette sur lui et le fasse rendre gorge.

Eclaboussé de sang, il sortit du lieu saint, s'enfonçant dans la nuit noire, sans lune et sans étoiles. Il avait soif, très soif.
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