Sur les routes...

Thorn était allé se préparer pour le voyage. Il n'avait pas besoin de grand chose... Bien qu'y vivant depuis quelques années maintenant, il ne s'était jamais vraiment installé à Vannes. depuis qu'il était là, il loué tout le temps une chambre d'auberge. Il n'avait jamais penser finir sa vie ici... Ce départ était peut-être le dernier. Bizarrement, cela ne lui fit rien. Comme il a été dit, il n'avait jamais vraiment eut d'accroche dans cette ville, à part Callishane.

Une fois qu'il eût réuni ses maigres possessions, il fit un crochet par le poste de garde. Il devait prévenir de son absence. Il leur enverrait une lettre si jamais il ne revenait plus. Mais il n'y avait personne dans le bâtiment. Midi approchait, les gardes devaient entrain de manger. Empruntant une plume et un peu d'encre, Thorn rédigea sa missive. Il la plia puis la déposa sur le bureau du sergent. Il estima son devoir fait.

Tournant le dos à ce qui avait rythmé sa vie durant les dernières années, il se dirigea vers la demeure de la seule qui avait réussi à le faire rester ici toutes ces années. Elle partait, il partait avec elle. Il n'avait jamais imaginer cela autrement. Quand il arriva devant la porte, il vit qu'il y avait encore de l'agitation à l'intérieure. Il ne voulu pas entrer. ce devait être un moment assez dur pour Callishane, il fallait mieux qu'elle soit seule. S'adossant au mur en face de sa porte, il attendit. Elle sorti de chez elle à peine une heure plus tard. Elle portait un léger sac à dos, tout comme lui. A priori, elle savait tout de même préparer ses affaires pour un voyage. Il lui sourit tendrement, il savait à quel point cette épreuve devait être difficile.

"J'imagine que je suis prête, lui dit elle.. Tu me dis si j'ai oublié quelque chose.. Sinon.. On y va??

- Je suis sûr que tu n'as rien oublié, lui dit-il tendrement. Allez, suis moi."

Vérifiant qu'elle le suivait bien, il l'accompagna à travers les ruelles de villes, puis sur les chemins de la campagne. Ils prendraient les sentiers les moins fréquentés, pour suivre le convois de la duchesse sans être vu. Il prévoyait de l'observer quelques jours, pour déterminer la nature exacte de la femme, avant, il en était sûr, d'attaquer.

[En provenance de la demeure de la Grande Duchesse]

L'escorte avait voyagé toute la nuit. L'aube pointait maintenant à l'horizon. Il était temps de s'arrêter. Les hommes commencèrent à monter le camps. La première tente à être dressée fut bien entendu celle de la Grande Duchesse en personne. Il n'aurait pas fallu qu'un malheureux rayon de soleil vienne la frapper... Il fallait qu'elle puisse se mettre à l'abri avant que le soleil ne soit apparu.

Une fois cela fait, Ils organisèrent les différents tour de garde et tout le tuti quanti. La garde de la duchesse était ici d'une petit cinquantaine de personnes. Les routes n'était pas encore sûres, on était donc jamais trop prudent. Le campement serait surveillé selon quatre roulement, un toute les trois heures, en attendant que la nuit soit suffisamment noire pour pouvoir repartir. Les plus endurants prendraient celui du milieu.

La duchesse s'était déjà retirée dans sa tête et dormait d'un sommeil de mort quand les deux premiers groupes à aller se coucher y allèrent tandis que l'autre rester monter la garde. Tout était un mécanisme bien huilé, sans faille... Apparemment...

Mélisande ne parvenait pas à dormir. Enroulée dans ses couvertures, elle se tournait et se retournait sans cesse, mue par une inquiétude qu'elle ne parvenait pas à s'expliquer, ses yeux enfantins grand ouverts sur le tissu de la tente ducale, ou les silhouettes des gardes postés à l'extérieur se dessinaient en ombres chinoises.
La suivante étant une goule, elle ne craignait rien de tout ce qui affectait les vampires. Elle aurait pu se trouver à l'extérieur, à guetter tout danger éventuel. Mais cela lui avait été refusé, parce qu'elle était trop jeune et qu'elle devait demeurer auprès d'Azura pour la servir.

Azura, la duchesse de Bretagne... La goule aux cheveux blonds tourna son regard vers elle, et un sentiment d'immense adoration se peignit sur son doux visage. En ce moment même, Azura dormait profondément, si profondément qu'elle semblait être un gisant de marbre à la beauté indéfectible. Le sommeil de la noble immortelle effaçait ce qu'il pouvait y avoir de cruel, de dur dans sa physionomie avenante, l'embellissant encore davantage.

Apaisée par la sérénité de sa dame, Mélisande se prit à songer que son inquiétude était injustifiée. Elle commençait à sombrer dans le sommeil quand des cris d'alerte et des voix belliqueuses la firent se redresser. Jetant un rapide regard à sa maîtresse, elle hésitait quant à la conduite à tenir quand un des gardes fit irruption, l'air sombre.