[Le Havre] impasse des bas quartiers.

23 mars 1455, 4H17 du matin.

Après une journée de trajet à bonne allure, les sombres fortifications du Havre se dressaient enfin devant la jeune femme et sa monture. Shallya pénétra dans la ville et put relâcher toute la tension qu'elle avait accumulé lors du voyage. Mais le repos fut de courte durée car déjà un milicien arrivait vers elle pour lui indiquer l'emplacement du nouveau cadavre.

L'enquêtrice s'approcha du corps, un milicien, c'est à dire une fois de plus un homme qui errait tard le soir dehors. Le défunt reposé face contre terre et c'est avec horreur qu'elle découvrit le visage de l'homme, elle le reconnut immédiatement, c'était l'homme de son rêve. Le visage de la belle enquêtrice se décomposa, seul le :

« Est ce que tout vas bien ? » du milicien qui l'accompagnait la sortie de sa stupéfaction.
« Y a-t-il des témoins ? » Questionna-t-elle sans regarder son interlocuteur ne pouvant détacher les yeux du cadavre.
« Non aucun » répondit l'homme.

Effectivement le procédé d'exécution était bien le même que les deux victimes de Rouen. Déjà dans les rues la rumeur qu'un vampire sévissait dans les environs était en train d'envahir la ville et les habitants les plus superstitieux commençaient à suspendre des gousses d'ail à leur porte. Le mal de crâne de Shallya commençait une fois de plus à reprendre et elle avait du mal à rester concentrée.

Comment cela était-il possible ? Elle était certaine que c'était bien l'homme de son rêve... Avait-elle un lien avec le meurtrier ? Était-il effectivement un vampire qui s'amusait à lui faire voir des hallucinations lors de son sommeil, pour lui faire comprendre qu'il savait qu'elle était sur ses traces ?

Shallya n'en pouvait plus, elle n'y comprenait rien et commençait à paniquer et puis tout cet ail... L'enquêtrice à l'allure si frêle courut sur le bord de la route et vomit, écœurée par l'odeur environnante. La belle jeune femme craqua, elle s'adossa à un muret et se mit à pleurer, elle se retrouvait seule, dans une ville qu'elle ne connaissait pas poursuivie par un assassin dont elle ne savait rien. Le milicien qui l'accompagnait s'approcha d'elle :

« Vous n'êtes pas en état de repartir mademoiselle, je connais un vieil homme, il vit seul et il me doit un service. Enfin si vous voulez bien, je suis certains qu'il sera ravie de pouvoir vous héberger pour une nuit. »

A bout de nerf, Shallya regarda l'homme de ses yeux couleur émeraude et acquiesça de la tête. Le milicien l'aida à se relever et l'emmena chez le vieil homme.

Direction [Le Havre] Maison d'un vieil homme.

» [Le Havre] sur une route dans la forêt.
» [Le Havre] Maison d'un vieil homme.