[Vannes]Une maison en bordure de la ville

Thorn avancé à travers les ruelles sordides de la ville. Il surveillait toujours que Julien le suivait bien. On pouvait facilement se perdre dans ses ruelles, et, à ce qu'on disait, fallait mieux pas lui déplaire à ce gars. Et puis, de toute manière, s'il pouvait se le mettre dans la poche, c'était tant mieux... Les alliés, c'était toujours mieux que les ennemis.

Ils marchèrent ainsi pendant quelques minutes, avant d'arriver finalement à une petit maison, un peu miséreuse, qui semblait tout juste tenir debout. Il entra sans frapper, suivit de près par Julien. A l'intérieur, un vieil homme siégeait à une table. Il fut un peu surpris de leur entré, mais reconnu vite Thorn. Avant que quiconque n'ai eu le temps de dire un mot, ce dernier ouvrit la bouche :

"Hé, le Rat, y a un client pour toi... Il a de l'argent, je crois que vous vous entendrez."

En réponse à la remarque de son guide julien dévoila une bourse attaché à sa ceinture. Cependant dans le même geste le pommeau de son épée apparue au yeux de leur interlocuteur.

On m'a dit que tu avais des informations...j'ai des pièces...

Le Rat était tranquillement chez lui, entrain de se reposer, quand cette énergumène de Thorn débarqua sans prévenir dans sa bicoque. Il était entrain de manger, sans rien demander à personne, quand sa porte s'ouvrit en grand fracas, laissant place à ce fichu mercenaire, et à un autre homme qu'il ne connaissait. Avant qu'il ait eu le temps de dire quoique ce soit, Thorn lança :

"Hé, le Rat, y a un client pour toi... Il a de l'argent, je crois que vous vous entendrez."

Il se tourna vers le nouveau venu, qu'il détailla. Comme le vieil homme ne parlait pas, il prit les devant et dit :

"On m'a dit que tu avais des informations...j'ai des pièces..."

Le Rat ne décolla pas ses yeux de lui. Hum... L'homme qui lui faisait face semblait armé outre mesure... Il se détourna de lui et retourna s'attabler. Il leur fit signe de s'assoir, mais ne le proposa pas de partager sa maigre pitance.

Une fois qu'ils se furent exécuté, il regarda Julien droit dans les yeux et dit :

"Qu'esse vous m'voulez ?"

Le mercenaire entra à la suite de son antipathique guide.

A l'intérieur se trouvait un être tout aussi repoussant que l'homme qu'il l'avait conduit...

Des renseignements... Tout ce que vous savez sur les assassinats qui ont eu lieu dans la régions... Et sur votre duchesse. Rien de plus rien de moins si je suis content de tes dires cette bourse est à toi, dit le mercenaire en faisant tinté la bourse située à sa ceinture.

Le regard du Rat alla plusieurs fois de la bourse l'étranger, pour revenir à la bourse, et ainsi de suite... Il semblait pour le moment assez réticent à dire quoi que ce soit. Puis, finalement, son regard soupesa la bourse, et se tourna brusquement vers l'homme armé et dit :

"Ch'sais pas grand'chose à c'sujet... Faut dire qu'la garde se défend bien de c'la... Même les plus pourri des miliciens, y l'ouvre pas trop su'l'sujet... Tout c'que j'peux vous dire, c'est c'que j'ai observé moi-même. Et c'pas du jolie, déjà...

D'après c'que dise les gardes, les enquêtes n'aboutiraient pas... C'que j'pense, moi, c'ets plutôt qu'y s'en lave les mains... Vouais, c'doit être un ec qui a sacrément du pognon... Paraitrait qu'y z'envoient même plus d'homme sur les meurtres.. Y'sse contentent de laisser les familles enterrer les morts, pis plus rien... En même, d'après c'que j'sais, aucune famille ne s'est plainte... Ou alors, y's'sont vite tu...

Ch'sais rein d'plus, mais j'vous l'dis clair c'que j'pense : y a quéqu'chose de louche là d'sous..."

Il se tut alors et son regard se reposa aussitôt sur la bourse.

hum ! fit le mercenaire sur son ton le plu dédaigneux même un gamin de 10 ans en saurait plus que ça...

Parles ou tu ne verras aucune des pièces contenues dans cette bourse.

Le regard du Rat se releva tristement de la bourse et regarda le mercenaire d'un air désespéré... Il dit finalement :

"Qu'esse vous voulez ? Y a rein sur c't'affaire... C'ets motus et bouche cousue d'partout... Pas moyen d'avoir une goutte d'information 'vec cette affaire... J'vous dis, vous f'rez mieux d'vous adresser directement aux familles des victimes, ou plutôt c'qu'il en reste..."

Familles que vous auriez bien sûr l'amabilité de m'indiquer...

A moins que vous préfériez que moi et ma bourse allions demander de l'aide ailleurs... fit le mercenaire en faisant tinter les pièces contenues dans sa bourse.

Le regard du Rat refit l'aller-retour du visage de l'étranger à la bourse, puis de nouveau au visage et dit finalement :

"Vous v'lez et v'savez même pas ça ? Ben z'êtes pas sorti d'lauberge, j'vous l'dit... D'après, c'que j'sais, y a la famille des Longchamps qu'aurait perdu un membre, pis aussi celle des Champsvie... Et p'tête ben celle des Mermont... 'Fin bref, dans tous les cas, vous pr'nez une personne au hasard, z'avez d'grande chance d'tomber sur une famille de victime...

Tiens, mais j'y r'pense... Paraît qu'la mère Virnette s'rait morte... Vous devriez aller voir sa fille, la p'tite Callisha. L'est un peu simplette, mais elle a bon coeur, elle pourra p'têtre v's aider."

Bien bien voilà qui me semble un peu mieux... fit le mercenaire en lâchant une poignée de pièces sur la table.

Si t'en veux plus je suppose que t'arriveras à me retrouver avec un peu plus d'informations un peu plus.



Enfin il se retourna vers l'homme qui l'avait guidé.

T'en auras droit à quelques unes si tu m'emmènes voir cette fille.

Pendant que Le Rat ramassé prestement une la poignée de piécette, et grommelait comme quoi on était jamais assez reconnaissant de ses efforts, Thorn leva sur l'homme des yeux dans lesquels pointaient une lueur de mépris... Il dit :

"Je n'ai pas besoin d'argent pour faire cela... Il est normal de payer Le Rat, car c'est son métier de trouver des information, mais je en vus demanderais pas de me payer pour ce qui est de faire mon devoir. Je ne suis aps comme ces mercenaires tout juste avide de sous. Je ne sais que me battre, et je le fais bien. C'est pour cela que je fais ce métier. Et je n'ai besoin de rien d'autre."

Il se retourna finalement et dit en sortant :

"Suivez moi"

[Vers La Chandellerie]