[Paris] Une caserne de Paris

Bérenger et Roland avaient été à moitié rassurés par l'exécution. Rassurés car le bûcher n'avait pas été dréssé pour Zilmar, mais seulement à moitié car ce bûcher était la preuve que tout allait mal dans la capitale... L'inquiétude liée aux créatures sataniques devait être à son comble.

De plus, l'inquisiteur Armand avait été arrêté. Les deux hommes l'avaient suivit, lui et les gardes qui le trainaient de force, et ils étaient arrivés à une caserne de taille moyenne située dans le centre de la ville - c'est à dire loin du quartier d'influence de Zilmar.

Après avoir graissé la patte à un garde, celui-ci les fit entrer dans la caserne et leur présenta un officier. L'homme leur expliqua la peine qu'Armand risquait pour son entrave à l'inquisition. Il lui donnèrent alors un généreux pot-de-vin, en échange duquel l'officier les assura qu'un garde "oublierait" de fermer la porte de la geole dans la soirée, et que les gardes seraient absents pendant la nuit.

Bérenger et Roland ressortirent satisfaits. Il était étonnant de voir ce qu'on pouvait obtenir juste avec quelques piécettes. Et puis au cas où l'officier ne tenait pas sa promesse, ils l'égorgeraient, tout simplement.

3 juin, en provenance de la place des Deux Ecus, dans une caserne de Paris.

Un peu malmené on flanqua Armand dans une cellule sans l'informer des évènements à venir. On lui avait retiré ses armes et ses protections, il n'avait rien, même pas son missel pour le distraire. De toute manière les évènements de toute à l'heure le préoccupé largement. Il était clair que les autorités avaient eux mêmes organisé ce spectacle pour rassurer les habitants de Paris. Cependant quelque chose n'allait pas, c'était trop cruel et quel scénario complexe. Ils auraient très bien pu organisé une condamnation par pendaison par exemple. Pourquoi avoir choisit de se déguiser en inquisiteur ?

En tout cas il était clair qu'il ne pouvait pas laisser ces hommes continuer à salir sa profession ainsi, surtout qu'il redoutait que quelqu'un de plus puissant soit derrière tout ça... Peut-être même que les goules et ces miliciens corrompus étaient liés d'une manière ou une autre à ce Larmesang. Renvoyer l'image d'un inquisiteur sans pitié n'hésitant pas à brûler des innocents pouvait devenir une sérieuse entrave à la suite des évènements le concernant. Les gens perdrait confiance en lui, le craindrait à peine sortirait-il de la chapelle et il lui serait impossible d'obtenir la moindre information sincère des gens du peuple. Armand se mit à appeler un garde qui ne tarda pas à venir :

« Tu vas arrêter de faire tout ce boucan oui ?
- Apporte moi du papier, de l'encre et une plume et j'arrêterai. »

Le garde repartit et c'est un officier qui lui apporta ce qu'il désirait, il ouvrit la serrure, tendit les fournitures à l'inquisiteur et claqua la porte derrière lui. Étrange manière de faire, s'approcher des détenus de cette façon lui paraissait risquée, après tout cet officier lui faisait peut-être confiance. Armand rédigea une lettre à destination du pape lui même l'informant de la situation au sein du diocèse de parisien : rassemblement de goule, corruption des autorités séculaires et peut-être présence de vampire aussi incroyable cela soit-il.

L'inquisiteur allait appeler de nouveau un garde pour rendre les fournitures et demander d'aller poster sa lettre contre quelques pièces, mais quand il s'appuya sur la porte elle s'ouvrit d'elle même. L'officier avait oublié de refermer la serrure derrière lui. Armand se sentait la victime de machinations et ça ne lui plaisait absolument pas. Il douta et finit tout de même par sortir, mais ça n'était pas vers la porte de la caserne qu'il se dirigea, au contraire il alla tout droit vers le bureau du commandant. En passant par l'armurie, il récupéra ses équipements en prenant soin de bien repérer
les tour de garde des militaires. Arrivé en face de la porte en bois du commandant, il l'ouvrit, l'officier se leva de son fauteuil alarmé par cette soudaine intrusion et avant même qu'il ne hurle quoi que ce soit, Armand le rit de court :

« Si tu cris je t'éclate le crâne hérétique et crois moi Dieu ne m'en voudra pas !
- Que faîtes-vous là ? Comment êtes-vous sorti ?
- C'est moi qui pose les questions ! ASSIS ! Ordonna-t-il. Le frêle commandant, sans doute un noble ayant su mettre à profit ses relations plus que ses réelles compétences obéit sans broncher. Qui est derrière cette mascarade ?
- De quoi parlez vous ? Je... Je ne comprend pas... Ne... Ne me faites pas de mal je vous en supplie ! Par pitié. Ce haut gradé n'avait aucune expérience du combat et ce retrouver face à un inquisiteur l'effrayé terriblement.


- De la pitié ? Tu en as eu pour cet innocent que tu as brûlé vif ?
- Je... Je suis désolé, pardonnez moi, vous êtes libre regardait je déchire les peines déposées contre vous. Le commandant arracha les papiers administratifs concernant Armand.
- Le pardon ne vous appartient pas, seul Dieu possède ce droit.
- Oui oui vous avez raison, je... Je... J'irai me confesser je vous le promet.
- Je veux son nom. Il regarda inquiet trahissant qu'il savait très bien ce à quoi Armand faisait allusion. DONNE MOI SON NOM !!! L'inquisiteur hurla et frappa de toutes ses forces sur le meuble le séparant du jeune commandant.
- Larmesang... C'est Larmesang qui a élaboré ce stratagème pour vous discréditer dans toute la ville. »

Larmesang... Encore lui.

Armand sortit de la caserne totalement libre pour rejoindre la chapelle et faire part du plan de Larmesang à la Sœur.

Direction une chapelle dédiée à la vierge.