[Paris]L'hôtel de monseigneur de Lasteyrie

Venant de l'Auberge du Soleil Bleu

Arnold ignorait pourquoi Guillaume lui avait ordonné que les autres aillent à la chapelle, mais il devait y avoir une raison. Il ne faisait jamais les choses au hasard... S'il ne lui avait pas dit, c'est que ça n,e le concernait pas... Cet ordre était arrivé en dernière minute, alors qu'il allait aborder Zilmar... c'était la raison pour laquelle il avait retardé son apparition... C'était devenu plus compliqué, mais il avait quand même réussi.

Lui et Zimar finirent par arriver à un hôtel que rien ne distinguait des autres. Il y pénétra, suivit du patron de la plèbe. Il monta un large escalier puis, poussant une porte, entra dans une antichambre, puis dans un salon. Il était meublé sobrement mais avec goût tout de même. Il y faisait sombre, mais les yeux inhumain de s'habituèrent vite à la luminosité ambiante. A l'instant où Zilmar se sentit à nouveau libre de ses actions, la voie de Guillaume de Lasteyrie, noble reconnût à la cour, s'éleva d'un fauteuil plongé dans l'autre, derrière un guéridon près duquel était installé un autre fauteuil :

"Ah, messire Hem Rarko, je vous attendais. Prenez place je vous pris. Il y a bien des choses dont nous devons parler."

Zilmar fixa l'homme d'un regard noir.

« Ce n'est pas dans mes habitudes de discuter avec des personnes qui usent de la magie pour me forcer à venir les voir. Vous m'avez enlever en fait. »

Zilmar, pour une fois, n'était ni dans une période de paranoïa et de peur, ni dans une période de colère. Non, il était parfaitement maître de ses esprits, ce qui était rare.

Ah, enfin quelqu'un qui ne semblait pas effrayé par les moyens qu'il pouvait mettre en jeux pour avoir ce qu'il avait... Peut-être était-ce enfin quelqu'un digne d'intérêt... Il verrait bien. Prenant un verre de liquide bordeaux sur la table, dont tout humain aurait préféré pensé que c'était du vin, Guillaume s'enfonça dans son fauteuil et dit :

"Il est vrai qu'il y a des moyens bien plus agréable pour convier quelqu'un, mais comprenez moi, je ne pouvais pas prendre le risque que vous refusiez, ou même que vos... compagnons, dit il comme s'il crachait le mot, vous accompagne. Vous pouvez prendre cela comme un enlèvement, mais je préfèrerais que vous le voyez comme... disons... une invitation pressante.

Mais enfin, ce n'est point la peine de se disputer à ce sujet... Vous êtes là maintenant, et c'est tout ce qui compte. Voyez-vous, dit-il en sortant sa figure de l'ombre, et Zilmar pus voir sa peau blanche et ses canines quelques peu saillantes, maintenant qu'il s'y attendait, j'ai un proposition à vous faire, continua-t'il. Je sais qui vous êtes, dit-il en le regardant droit dans les yeux, et surtout, plus important, ce que vous êtes. Malheureusement, et vous ne le savez pas encore, je pense, être des nôtres comporte bien plus de contraintes que ces simples inconvénients physiques.

Figurez qu'il y a toute une société qui s'est battit, du à notre immortalité, et qui contrôle tout ce monde depuis des siècles. Ce que je vous propose, c'est que je vous introduise dans ces cours. Je vous le dis tout de suite, ce n'est pas offre qui se refuse : je suis un homme bien placé, et venir avec moi vous fera de nombreux atouts. Et je vous déconseille fortement de refuser dans tout les cas d'entrer dans cette société : vous seriez alors pourchassé car vous représenteriez une menace pour nous tous.

Voilà, qu'en dîtes vous ?"

« Ce que j'en dit ? Hé bien j'en dit que si votre société était si forte que ça, elle m'aurait trouvé bien plus tôt. Et j'en dit aussi que si vous me proposez cela, ce n'est pas par pur charité. Alors vous devez avoir besoin de moi, pour je ne sais quoi. Sans doute en tant qu'allié dans cette société, pour que vous soyez encore plus influent. Qu'est-ce que j'y gagne ? Quels sont vos buts ? »

Guillaume toisa Zilmar... Encore une pique... Il ne se lassait pas... Mais c'était bien, il avait l'esprit critique et aiguisé. Il irait loin... Le tout était qu'il ne le montre pas devant tous. Mais il aurait le temps d'apprendre, pourvus qu'il accepte de faire ce qu'il lui disait.

Finalement, Guillaume reposa son verre et, restant dans pénombre où il était visible, dit :

« Bien, vous semblez enfin enclin à discuter... Mais asseyez vous, ce sera plus simple. »

Il se tourna ensuite vers un serviteur qui se tenait dans l'ombre d'un mur :

« Faîtes venir un verre de la cuvée 2 16 1450. Un excellent cru, vous verrez, ajouta-t'il en se tournant vers Zilmar. Mais revenons en à notre discussion.

Pour ce qui est de la société, ne la sous-estimez pas... Vous ne la mettiez simplement pas en danger jusqu'à présent... Et comme votre Pater semblait vous avoir laissé, nous nous disions qu'il y avait une bonne raison à cela... Mais maintenant, vous avez gagné de l'ampleur, et vous êtes alors devenu un enjeu pour certains... Mais vous vous étiez bien entouré, et vous étiez difficile d'accès pour des gens comme nous. Mais à partir du moment où vous avez commencé à fréquenter cette prêtresse, vous avez, tout comme elle, présenté un danger pour nous. Les humaines connaissent si mal notre condition et notre destin. Mais cela viendra en tant et en heure pour vous de l'apprendre.

En attendant, si je vous propose cela, c'est en effet pour deux raisons qui n'ont rien à voir avec la charité. Et comme vous êtes un homme intelligent je suis sûr que vous les comprendrez parfaitement. Si je veux vous faire venir dans la société, c'est tout d'abord pour éviter que vous la mettiez en péril. C'est la principale raisons, et celle pour laquelle de je vous ferez tuer si jamais vous refusez, car oui, il existe des moyens de tuer un être comme nous. La second est simplement que, au vu de la manière dont vous vous êtes imposé dans la plèbe, vous êtes un élément plein de potentiel, et que vos contacts seront très utiles. Celui qui arrive à vous introduire à son nom montre ainsi qu'il a déjà tissé des liens avec vous et qu'il pourra peut-être profiter en partie de votre suite comme vous pourrez profiter de la sienne.

Comme vous le voyez, vous serez donc tout de même gagnant, car je vous donne un certain accès à mes hommes, qui, vous le verrez, sont assez efficace. J'ai aussi fait appel à une amie qui arrivera incessamment, et qui pourra vous faire profiter également de ses contacts, normalement, avec les mêmes conditions. Autrement dit, je vous propose que, à nous trois, nous formions une alliance, que nous mettions en commun ce que nous avons fait, et ainsi nous atteindrons une puissance temporelle, spirituelle et magique jamais égalée.

Je suppose que vous commencez à voir où je veux en venir. »

Zilmar s’assit et prit un moment pour réfléchir aux perspectives que cela lui ouvrait.

« Votre proposition à l'air intéressante. Mais quel serait l'objectif de cette alliance exactement ? Et dites m'en plus sur cette société, sur ses membres, sur ses activités. Un homme ne peut juger efficacement qu’en toute connaissance de cause. Je dois en savoir plus avant de décider de quoi que ce soit. »

Zilmar plongea son regard dans celui de l’étrange personnage assis en face de lui, dans le but de décrypter ses intentions. Il n’y parvint cependant pas, l’homme semblait fermé, verrouillé…

Le serviteur revint avec un verre, qu’il tendit à Zilmar. Celui-ci le renifla. C’était bien ce qu’il pensait. Du sang. Mais en bouteille semble-t-il...

« Et ça, demanda-t-il en montrant son verre à son hôte, vous le faites comment ? »

Guillaume sourit à la réponse de Zilmar. A priori, il était aussi assoiffé de pouvoir que les autres... Il avait besoin de quelqu'un de comme ça. Et surtout, il ne fallait mieux pas avoir cette être contre soit. D'après ce qu'il avait réalisé, il avait non seulement de l'ambition, mais il avait en plus les moyens d'arrivé à ses fins. Oui, mieux fallait l'avoir avec soir plutôt que contre soit.

Et là, il lui était quasiment acquis. Il avait presque accepté. Avec lui dans leur trio, aucun noble ne pourrait leur résister. Il sourit à la dernière question de Zilmar. Malgré tout, il gardait les pieds sur terre. bien, il avait vraiment besoin d'un homme comme cela.

"Oh, c'est un procédé bien simple selon les personnes qui travail pour moi; Je dois avouer que moi je n'ai pas tout compris... A priori, il rajoute une poudre dedans et cela empêche le sang de durcir. C'est bien pratique : ces chasses sont si... vulgaires.

Mais revenons à votre première interrogation. Vous semblez prendre le terme de société comme le terme d'une association. Mais non, il faut voir cela avec le même que celui que vous entendez par, par exemple, la société française. Oui, Zilmar, c'est une véritable monde qui s'est développé sous-jacent au monde visible, ou en tout cas laisser visible par les humains. Derrière chaque homme d'état, chaque décision, mais même au niveau des hautes instances de l'Eglise, tout est réglé par un vampire ou un de ses sous-fifres. Oui, Zilmar, oubliez tourte la société que vous avez connu jusqu'à présent, et entrez dans le monde véritable.

Voici la réalité tel que vous la verrez désormais : les mages et les vampires sont derrières chaque système qui régule notre vie. Comme vous l'avez surement remarqué, ces deux sorte d'humain, si j'ose dire, sont parmi les être les plus assoiffé de pouvoir qui existe. C'est ainsi que c'est constitué une société contrôlant celle humaine, car ceux-ci n'aurait jamais supporté de se savoir dominé par des choses à ce point différentes d'eux, et qu'il ne comprenait pas. Il faut leur laissé l'illusion d'une possible ascension dans la société, d'où toutes ces légendes qui courent. Mais le pouvoir reste et restera longtemps aux mains des quelques initiés, qui savent qu'ils ne peuvent rien faire face à notre société.

Donc, comme vous pouvez le voir, nous n'avons pas d'autre but que le contrôle de la société humaine. Mais n'est-ce pas assez vaste ? L'humain, comme vous le découvrirez, est plein de possibilités inimaginés. Il n'y rien de plus amusant que des trouver comment les utiliser au mieux... Quand à ses activités, elles sont donc éminemment politiques.

Voilà, j'espère que cela répond à votre question, conclut-il en prenant une gorgée de vin."

« En effet » annonça Zilmar. « Je commence à comprendre, même si il reste quelques points à éclaircir. Par exemple, quels sont nos alliés, et nos ennemis ? »

L'homme en face de Zilmar était un sac à merde, sans aucun doute. Orgueilleux, prétencieux, trop sûr de lui, , il s'exprimait d'un ton pédant et comme à un enfant. Il semblait être incapable de se remettre en question et de voir les autres autrement qu'inférieur à lui. Zilmar sentait dans ces paroles que cet homme le prenait pour un pantin, utilisable à loisir. Mais sa persuasion ne marchait pas. Tout cela lui serait fatal, Zilmar se le promit. Mais... Tous les autres vampires étaient-ils comme lui ? Celui de l'auberge, il y a déjà des années, était du même genre... Quelle horreur... Zilmar préféra les humains, l'espace d'un instant.

« Et quelles sont nos possibilités ? A nous je veux dire, pas à toute cette société. Dans l'immédiat, que pouvons-nous faire, et que compter-vous faire maintenant que je suis là ? »

Guillaume prit une gorgée de sang avant de répondre, ce qui lui permit de réfléchir un peu à la réponse. Les questions classiques... Mais a priori, cela voulais qu'il était intéressé... voir partant... tant mieux tout ça. Et aupire, il le ferait éliminer dès qu'il sortirait de cette pièce. Il pouvait donc lui parler de ce pourquoi ils avaient besoin de lui. Il reprit donc la parole :

"Pour ce qui est de nos ennemis, vous les connaitrais bien assez tôt. je vous présenterez à la prochaine réception que nous donnerons. Je vous les désignerais, ainsi vous saurez les reconnaître à coup sûr.

Sinon, ce que nous pouvons faire ? Je vous rappelle que, puisqu'on nous cherchons à acquérir du pouvoir, il y a donc plusieurs manière de faire cela. On peut entre autre, par des jeux d'alliances, devenir de plus en plus influents dans la société. Mais comme vous vous en rendrez compte, nous avons à peu près atteint un point maximal avec dame Azura. Il y a peu de chances que nous devenions le conseiller personnel du roi? La place est assez dur à acquérir, avouons le, même si c'est une épreuve que nous tenterions volontiers.

Mais il y a de bien meilleur manière d'acquérir du pouvoir sur les hommes, de manière plus discrète. En effet, briguer les hautes place, c'est risqué d'être découvert, et cela nuirait à l'ensemble de la société. C'est pourquoi nous nous contentons de toujours jouer en arrière place. Come vous le verrez, il y a très peu de vampire à des postes qui demande à être vu. Les femmes sont quelques peu avantagé à ce jeu, avouons le, mais les hommes arrivent tout de même souvent à sortir leur épingle du jeu.

Nous en venons donc à pourquoi vous pourriez nous être utile. Tout d'abord, vos contacts dans la plèbe. Il me semble que vous connaissez maint voleur, cambrioleur et autre assassin. tous ces hommes, s'ils sont efficace, peuvent nous être utile, pour faire, par exemple, tomber un ennemis trop véhément, que ce soit par la mort ou la disgrâce. De plus, vous tenez une maison des plaisirs, comme les humains aiment à appeler ce genre de lieu. Cela nous sera également utile. Qui sait le nombre de secret que les hommes d'états ont révélé sur un oreiller. Ainsi, grâce à vos contact discret ou vos prostitués, nous pourrons rapidement en savoir long sur la plupart des hommes influents et sur les décisions importantes à venir, et ainsi avoir un coup d'avance sur nos adversaire.

Voilà à peu près en quoi consisterais votre rôle. Rien de bien changeant par rapport à ce que vous avez fait jusque maintenant."

Zilmar passa un long moment perdu dans ses pensées, à réfléchir à tout ce que de Lasteyrie lui avait dit, et à ce que cela impliquait. Il pensa à Eryndel, et aux deux autres prêtres, et tenta de juger le pour et le contre, afin de savoir quelle était l'alternative qui lui serait la plus profitable... Ou la plus intéressante.

« Bien, et quand aura lieu cette fameuse reception ? J'imagine que je pourrais y amener des hommes de main sans que cela ne vous gène ?
Et j'ai une ultime question : qui est cet homme qui m'a amené ici, et quels sont les pouvoirs étranges qu'il a utilisé pour contrôler mon corps ? Ah, et à l'avenir, lorsque nous serons devenus associés, j'ose espérer que vous n'emploierez plus ce genre de manières... disons cavalières. »

Zilmar lui lança un sourire carnassier.

Zilmar reste un long moment songeur. Guillaume ne fit pas mine de s'en rendre compte, ni de s'impatienter. Ce n'était pas rien ce qu'il proposait là à son invité. Il aurait même douté avoir une réponse dans la journée. Pour un vampire, le temps ne compte pas, alors à quoi bon essayer de prendre des décisions dans l'heure. Les plus grandes décisions ne se prenaient souvent qu'après des années, voir des décennies de discussion.

Le duc sirota tranquillement son verre pendant que l'homme réfléchissait, faisant remplir de temps à autres les verres quand ils étaient vide. Finalement, à la surprise du noble, le malfrat répondit :

« Bien, et quand aura lieu cette fameuse reception ? J'imagine que je pourrais y amener des hommes de main sans que cela ne vous gène ?
Et j'ai une ultime question : qui est cet homme qui m'a amené ici, et quels sont les pouvoirs étranges qu'il a utilisé pour contrôler mon corps ? Ah, et à l'avenir, lorsque nous serons devenus associés, j'ose espérer que vous n'emploierez plus ce genre de manières... disons cavalières. »

Guillaume sourit à cette réponse. C'est bon, il le tenait. Le chaînon manquant dans leur plan. Il ne faisait maintenant aucun doute qu'ils domineraient bien tôt la société vampirique. Tout se profilait pour le mieux. Il ajouta donc, l'air décontracté :

"La réception devrait se tenir d'ici une semaine... Peut-être deux... Le temps que notre amie de Bretagne arrive et puisse prendre ses quartiers à Paris. Mais j'espère bien pouvoir vous la présenter avant, bien entendu. Quand à emmené vos serviteur, il n'y aura bien tendu aucun problème. Nous avons tous nos petites suites, qui nous servent tout au long du séjour que dure la réception. Ce ne sera absolument pas déplacé.

Et pour votre toute dernière question, cela m'étonne que vous n'ayez jamais entendu parlé des pouvoirs que peuvent avoir les hommes... C'est un simple mage que j'ai envoyé. Une bonne recrue. Il manie une magie assez particulière, qui lui permet de dicter quelques ordres à un individus qu'il appliqueras à la lettre. C'est souvent très pratique, et bien peu son capable d'y résister, à part ceux qui maîtrise cette même magie, il me semble. Mais vous devriez questionner dame Azura à ce sujet, elle est bien plus compétente que moi. D'aucun chuchote dans les hautes sphère qu'elle aurait même réussi à développer elle même quelques compétences dans ces domaines, ce qui est normalement impossible pour un damné.

Pour ce qui est du traitement que j'ai du vous faire subir, je m'en excuse encore, mais je devais être certain que vous veniez. Si nous sommes associé, bien sûr que je ne vous ferez plus subir cela."

A ce moment, un serviteur arriva dans le salon et murmura quelques mots à l'oreille de Guillaume. Celui-ci eût un hachement de tête et eût un petit geste d'accord, et le serviteur reparti. Il se repositionna ensuite dans le fauteil, parfaitement serein, et dit, pendant que des serviteurs mettaient place deux autres fauteuils et verres :

"Et bien, il semble que vos amis aient décidé de nous faire une petite visite. Il serait bien malpolie de ne pas les recevoir convenablement, n'est-ce pas ?"

5 juin 1455, l'hôtel de monseigneur Lasteyrie.

A peine était-il entré dans la pièce qu'un violent mal de crâne lui prit. Il y avait un tel déluge de sensations dû à la présence de deux êtres immortels qui avaient vécu tellement de choses. Le don d'empathie était vraiment étrange pour Armand, il ressentait à la fois la colère maîtrisée d'Eryndel et la calme de Larmesang, parfaitement à l'aise en présence de deux prêtres

"Larmesang... L'hom... Je veux dire le vampire qui a tué ma famille. Il y a longtemps que je vous cherche, vous savez ?"

Alors voilà, ça y est Armand sut enfin qu'elle était le vrai but d'Eryndel, la raison pour laquelle ils en étaient là aujourd'hui. Sur le coup Armand eut envie de lui dire, mais pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt ? Mais ce n'était ni le moment, ni le lieu. Ils avait en face d'eux un être extrêmement puissant et si ils voulaient mettre un terme à ce qui se passait dans Paris ils devraient s'occuper de Larmesang.

Guillaume eut un petit sourire. Voici donc pourquoi cette prêtresse se renseignait tant sur les vampires, et surtout était ici aujourd'hui. Bien, c'était intéressant... Un défi pour le moins digne d'un vampire. un petit amusement à côté de ses grands plan... Et si il pouvait commencer à se faire des alliés dans les prêtres, ce serait encore mieux...

Bon, par contre, elle le tenait pour coupable. Enfin, quel sentiment que la haine y avait-il de plus proche de l'amour ? Avec un tout petit peu d'habileté il parviendrait à la retourner. Et ça, il en avait à revendre. Mais c'était étrange... Il lui semblait l'avoir déjà croisé quelque part.. La bibliothèque.. Oui, c'était cela... Elle avait fait des recherches sur les vampires... Oui, un allié plus qu'intéressant à avoir.. Indispensable, même.

Bon, il y avait aussi cette autre prêtre juste à côté, qui lui poserait problème... Mais bon, il semblait insignifiant; d'après ses renseignement, il était juste bon à se battre. Oui, insignifiant, c'était le cas de le dire... Encore que il semblait un peu changé. Il faudrait voir. Mais bon, s'il parvenait à convaincre la prêtresse, ce devrait être un jeux d'enfant de s'allier avec lui.

Toujours aussi calme, il dit :

"Tuer votre famille ? Vous devez faire erreur... Cela fait des années, que dis-je, des décennies, que je ne suis pas sorti de Paris. Vous comprenez, il y a tant de choses à faire ici, et la province est si ennuyeuse. Mais vous prononcez ce terme de vampire avec tant de conviction... Vous seriez toujours aussi convaincu de leur existence ?"

5 juin 1455, l'hôtel de monseigneur Lasteyrie.

« Et vous ? Êtes-vous convaincu de l'existence de Dieu ? J'imagine que non sinon vous auriez vous aussi découvert la beauté de la Foi.

Larmesang l'écoutait avec attention et une pointe d'amusement, il était sûr de lui ce qui frappa l'inquisiteur. Armand sentait qu'il jouait là à un jeu très dangereux, il était sur le terrain de prédilection de Larmesang, le monde du langage.

« Savez vous quel effet cela fait de pouvoir s'en remettre à un être divin lorsque nous nous sentons défaillants ? Savez ce que cela fait d'œuvrer pour des valeurs que l'on sait bonnes et justes pour autrui ? Savez vous ce que cela fait que de donner une pièce à un mendiant et qu'il vous sourit parce qu'il pourra s'offrir un repas ce soir ?

Non vous l'ignorez ! Vous l'ignorez parce que vous avez préféré vous complaire dans la soumission de vos propres pulsions animales. Vous vous croyez supérieur aux humains parce que vous affirmez être un vampire ? Parce que vous affirmer être immortel ? Parce que vous vous croyez plus fort qu'un mortel ? Ou plus intelligent ? Moi je dit que vous êtes un lâche !

Je serai infiniment plus admiratif face à un vampire qui vouerez son immortalité à aider son prochain, qui ferait preuve de modestie envers le travail de plus faible que soit ou qui protégerait un faible mortel face à un frère de sang.

Vous pourriez être un symbole de rédemption, un exemple à suivre pour tout ceux qui se reconnaitrait en vous. Vous pourriez demander le pardon, Dieu est bon, j'en suis convaincu et c'est pour cet raison qu'aujourd'hui je suis fier de répandre sa religion sur terre. Vous avez le choix Monseigneur de Lasteyrie, il n'est jamais trop tard pour demander le pardon de Dieu. »

Armand tendit le bras vers Eryndel qui sortit un flacon de sa poche.

Guillaume écouta la tirade du prêtre avec la plus grande politesse, bien qu'il ne put empêcher un petit sourire d'amusement se dessiner sur ses lèvres. Alala, ces fanatiques... Parle beaucoup, réfléchit peu... Quel bonheur.

"Bien beau discours que tout cela, répondit-il en se carrant dans son fauteuil, mais vous omettez un point essentiel : je suis au moins autant dévot que vous. Oh, s'il vous plaît, ne prenez pas cette tête ahurie, et réfléchissez plutôt un peu. Bien loin de la nier, notre état pourrait plutôt renforcer notre foi.

Mais si, réfléchissez un peu voyons. Rappelez vous votre catéchisme, l'ancien testament. Les hommes ont péché, et à cause de cela, Dieu les as bannis du Paradis Originel sur Terre pour avoir fauté. Là, ils devaient subir les rigueurs de la vie mortel. Mais ne pensez pas qu'Il soit un imbécile. Il savait bien que les hommes allaient évoluer et trouvé des moyens de passer outre ces contraintes. Et comme ils étaient supérieurs aux autres animaux, ils n'auraient rien craindre. Aussi, pour accomplir sa volonté et veiller à se que l'homme ne soit jamais en paix sur Terre, il créa le vampire, son prédateur naturel.

Alors, n'est-ce point en total logique avec votre dogme ? Nous n'avons pas été bannis par Dieu, mais par vos croyances, car vous vouliez, et c'est là une chose bien logique, protégez vos prochain. Et la croyance est chose très forte, croyez moi.

Mais si vous réfléchissez avec cette source d'information, vous verrez que nous reverrons le Seigneur de part même notre manière de vivre. Certes, nos âmes sont damnés de part cette simple tâche, mais c'est là celle que nous a confier le Seigneur. Aussi, je pense que vous devriez calmer un peu vos serment à l'encontre de ceux de mon espèce, et y réfléchir à deux fois avant de leur exigé le repentir..."

5 juin 1455, l'hôtel de monseigneur Lasteyrie.

L'inquisiteur éclata de rire, chose très rare pour cet ancien inquisiteur. Les seuls instants où cela se produisait était lorsqu'un hérétique avouait aussi ostensiblement ses fautes, mais là Guillaume atteignait le summum du ridicule :

« Mais ma parole vous seriez-vous perdu dans vos propres mensonges ? Réfléchissez-vous ne serait-ce que quelques secondes à ce que vous dites ? Comment osez-vous affirmer que Dieu à créer les vampires ?! Vous êtes des damnés et n'avez rien à voir avec les créations du Seigneur ! Vous vous êtes tournés vers le Diable et Dieu vous a puni pour cela !

Vous dîtes que Dieu a créer le vampire pour être le prédateur de l'Homme ? Pour qu'il ne soit jamais en paix ? Vous citez l'ancien testament ? Ce qui tendrez effectivement à croire que vous êtes très vieux... Savez-vous que le texte de référence est le nouveau testament ? Dieu est paix et amour !

Pardonnez-moi Monseigneur Lasteyrie, mais... Ne seriez-vous pas en train de vous méprendre sur la divinité à révérer ?

Excusez moi, mais vous tuez bien des innocents pour continuer à préserver votre immortalité surnaturelle n'est-ce pas ? Le sang d'animaux n'a-t-il pas le même effet que celui de l'homme ? Ne pouvez-vous pas vivre en buvant le sang des mêmes animaux que nous les humains nous consommons pour vivre ? Bien sûr que si, ce n'est que par pure gourmandise que vous buvez le sang humain !

Gourmandise l'un des sept péchés capitaux !

Lorsque j'observe vos appartements je crois pouvoir affirmer sans trop me méprendre que vous avez une fortune personnelle relativement... Importante non ? Vous semblez d'ailleurs en jouir d'une manière excessive non ? C'est de l'avarice et de la luxure !

Je vois ici, avec nous Zilmar. Personnalité influente et crainte des bas-fonds parisiens. Ne convoitez-vous pas par son intermédiaire ses relations, son pouvoir en ces lieux de misère qui vous échappe encore ? C'est l'envie !

Votre beau discours sur le fait que le vampire est œuvre de Dieu supérieur à l'homme est une belle preuve d'orgueil ! Vous vous attribuez là des qualités vues comme des dons de Dieu !

Quand au reste des péchés capitaux je ne doute pas que vous les accumuliez, hélas je ne vous connais pas suffisamment pour en jugez correctement. Cependant je ne doute pas que l'acédie vous a depuis longtemps éloigné des écritures saintes et que la colère hante votre coeur mort depuis trop longtemps déjà.

Alors quand je vous propose de vous repentir Guillaume, croyez moi vous seriez bien plus malin d'accepter sous peine de rejoindre en Enfer cette divinité que vous vénérez avec tant de passion que vous imaginez qu'il se nomme Dieu alors qu'il s'appelle Satan ! Hélas je vous comprend pauvre damné, le Démon fait preuve d'une telle malice qu'il faut garder la Foi pour lui échapper !

Mais il n'est pas trop tard Guillaume acceptez la fiole et vous aurez fait le premier pas vers votre rédemption ! »

Guillaume garda le visage inexpressif pendant le long discours d'Armand... Et bien, c'était, contrairement à ce qu'il avait espéré un instant, un fanatique finis. Il semblait qu'il n'y avait plus rien à faire pour lui, surtout quand il refusait de s'interrogeait sur un point de dogme décidé plus d'un millénaire après la mort de son messie.

Il eût cependant un petit sourire à la réponse d'Eryndel. Il semblait qu'elle savait réfléchir, elle. C'était bien plus intéressant. Cependant, revenant à Armand, il répondit sans montrer ses pensés :

"Je vous conseillerais de suivre quelque cours de catéchisme, sans vouloir vous offenser : même s'il est vrai que votre religion suit le nouveau testament, il ne renie pas l'ancien. Sinon, il va falloir m'expliquer la création du monde... Et puis, ne dit-on pas que qui aime bien châtie bien ? Dieu a fait en sorte que l'homme soit punie pour sa faute, et lui a donné tous les moyens de prendre le bon chemin. La foi ne vous protège-t'elle pas de nos attaques et de nos serviteurs ? A vous devoir si vous voulez croire les paroles de quelques hommes s'étant réuni plusieurs siècles après que votre messie soit mort.

Et c'est une bien belle liste de péché que vous nous faites là. Cependant, vous semblez bien mal renseigné... Sachez que le Seigneur, dans Sa grande sagesse, ne nous aurait pas fait nous pouvant nous nourrir du sang des bêtes. Il n'y a que les humains dont le sang peut nous satisfaire, et vous m'en voyez bien désolé.

Pour ce qui est de mes richesses, sachez que j'ai toujours participé, comme il se doit, à l'aumône, et payé la dîme. Pour ce beau sermon, je pense que vous devriez plutôt aller clâmer auprès de vos petits seigneurs, qui tentent toujours de se préserver de cela.

De même, je proposais simplement à Zilmar une association pour nous permettre à chacun d'étendre nos sphère d'influence. Tout homme, en tout temps, a fait cela. J ene vois pas en quoi cela est de l'envie.

Quand à ma race, et je vais vous répondre par la même occasion aussi, belle Eryndel, dit-il en inclinant la tête devant elle, ce sont de simples remarques objectives. Les loups, et ces autres bêtes, vous savez vous en prémunir. Mais peut de choses, si ce n'est la foi, ne vous protège de nous. Vous nous avez étudiez, Eryndel, et vous savez fort bien que, que ce soit au niveau de l'habileté, de la force, de l'intelligence, ou de nombreux autres point de vue, les vampires surclassent les humains. Vous pouvez vous prémunir des bêtes par le feu et les armes, seul la foi peut vous protéger du vampire.

Enfin, pour l'acédie, je vous montrerais volontiers les quelques bibles que j'ai, et que je relis régulièrement, bien que ce soit la version que prône nos croyances, et que vous traiterez donc surement, et fort malheureusement à tord, de sataniste. J'ai lu la bible sataniste, voyez vous, et elle ne correspond fort pas à nos croyances. Bien entendu, j'ai confessé cela sitôt l'avoir fait, ajouta-t'il avec un sourire. J ene peux donc toujours pas conclure que notre Dieu est Satan."

Il se tourna tranquillement vers Eryndel et lui sourit, d'un doux sourire, amicale et plein de courtoisie :

"Quant à votre offre, gente dame, je me vois obligé de la refuser. Voyez-vous, comme vous êtes fiers d'être humain, nous sommes fiers d'être vampire. Je ne pense pas que vous pourrez en convaincre beaucoup de changer... Mais je suis flatté que vous ne me considériez pas comme monstre. Vous êtes bien un des seuls humains à le penser, je le crois, et cela ma plairait grandement de discuter plus longuement avec vous, bien que, au su de votre duré de vie, la discussion sera toujours trop courte.

Mais cette armée de goule dont vous parlez m'intrigue... Qu'est-elle donc ? je dois avouer mon ignorance sur le sujet."

Il semblait à présent un peu inquiet. Non pas d'avoir deux ennemis qui pourrait lui être fatal à quelques mètres de lui. Il savait qu'il pourrait toujours fuir ou les vaincre. Ils avaient la foi, mais ils n'étaient pas près. Non, ce qui l'inquiétait, c'était plutôt cette armée de goule. Il voyait trop bien ce qui risquait de se passer.

5 juin 1455, l'hôtel de monseigneur Lasteyrie.

Armand se tut il n'avait plus rien à dire au vampire qui se trouvait devant lui... Guillaume n'avait fait qu'affirmer le contraire des accusations qu'Armand avait affirmé. Que croyait-il ? Que l'inquisiteur le croirait sur parole ?

C'était ridicule et Armand voyait bien que quoi qu'il dise Larmesang n'admettrait jamais la vérité, prêt à se justifier par des arguments plus ridicules les uns que les autres...

Discours de méchant, ça en est à mourir de rire...

Mais cette armée de goules dont vous parlez m'intrigue... Qu'est-elle donc ? je dois avouer mon ignorance sur le sujet."

Comme tout cela était magnifiquement surréaliste, ils étaient face à leur ennemi et ce dernier se permettait de demander tranquillement des réponses ?

« Pardonnez moi de vous dérangez encore une fois, mais où vous croyez-vous ? Dans l'un de vos salons bourgeois... Oh c'est vrai... Non vous payez vos taxes comme un bon petit chrétien sans profiter outre-mesure de votre fortune évidemment, c'est parfaitement logique et réaliste... Vous vous croyez dans l'un de vos salon ?

Vous croyez que nous allons vous répondre alors que vous venez de décliner notre offre avec politesse ? Vous croyez que nous allons vous laisser continuer à manigancer vos petits plans tranquillement sous les étoiles de Paris ? Vous croyez que nous allons vous servir ?! Vous voulez savoir des choses sur cette armée de goules ? Alors très bien, buvez donc cette fiole puisque vous êtes un bon chrétien à en croire vos affirmations.

Vous ne pouvez logiquement pas vous morfondre dans votre damnation ! Vos actes méritent d'être portés par les louanges de votre dévotion au final ! Si vous agissez comme vous le dîtes pour Dieu et non pour Satan. Je ne peux me résoudre à laisser un si bon chrétien aller en Enfer parce qu'il est damné, je suis inquisiteur je DOIS vous sauver !

Armand avait un sourire ironique sur les lèvres, il avait su montrer tout le ridicule des propos de Guillaume. Il ne pouvait pas affirmer être chrétien et en même temps être un damné qui profitait allégrement des dons de sa damnation. Il s'agenouilla devant le siège du noble vampire.

Oh je vous en supplie Monseigneur buvez cette fiole, vous voyez vous m'avez presque convaincu de votre Foi, vous avez presque su me prouver que vous étiez plus dévot que moi, alors buvez ! Renoncez à votre damnation, à votre immortalité et là vous m'aurez convaincu ! Si vous refusez la fiole, vous refusez de rejoindre le chemin du Seigneur et vous préférez rester dans les ténèbres.

Armand se releva et tourna le dos au vampire avant de s'adosser au mur laissant Eryndel en avant.

J'ai la Foi, alors que je tue mon prochain... C'est original on ne me l'avait encore jamais faite celle-là. »

Zilmar avait écouté ces échanges d'arguments avec une certaine fascination.

Cela lui paraissait même irréel : tous trois étaient animés d'une ferveur que Zilmar n'aurait jamais cru possible. Ils débattaient de manière aussi fanatique les uns que les autres, et enchainaient des arguments théologiques et philosophiques puissants qui juraient avec le contexte. Après tout, lorsque les deux prêtres étaient arrivés, il s'était attendu à bien des choses, mais sûrement pas à ce long débat sur Dieu et les vampires...

De toutes façons, Zilmar n'avait jamais cru en Dieu. Et quand bien même il aurait existé, il avait bien du mal à concevoir qu'on puisse affirmer avec conviction savoir qu'elles étaient ses dessins, surtout en basant ce genre de convictions sur ce qu'on croit comprendre des deux testaments. Et c'était bien là le problème de l'inquisiteur et du vampire : ils débattaient à partir de différentes interprétations des mêmes textes. Textes que Zilmar considérait comme peu fiables : rien ne prouvait qu'il s'agissait bien de texte d'inspiration divine. Et danc ce cas, il serait bien inutile de savoir quelle était la bonne interprétation.

A côté de cela, Eryndel réfléchissait plus par elle-même, selon ce qui lui semblait juste et injuste, bon ou mauvais, beau ou laid. Et quoi qu'il arrive, elle ne tentait pas d'imposer ses idées aux autres par la force, comme le faisaient Armand et Larmesang. Ceux-ci contredisaient systématiquement les arguments de l'autre et campaient sur leurs positions. Elle, au contraire, essayait d'engager un vrai débat, de convaincre son interlocuteur et lui montrant les failles de son argumentaire, ou en lui montrant sans même le contredire qu'ils avaient tous deux une vision similaire des choses. Ainsi, en poussant les arguments de son adversaire plus loin, elle arrivait à les faire se rejoindrent avec les siens. Son but était qu'il comprenne de lui-même ce qu'elle pensait être la vérité. Sans imposer, juste en montrant.

Pour cette raison, Zilmar trouvait qu'elle dépassait les deux autres dans bien des domaines...

Guillaume jeta un coup d'oeil à Zilmar, qui semblait songeur. Il suivait le débat avec attention, sans pour autant s'impliquer. Peut-être était-ce là chose intelligente pour lui. Enfin, ainsi, il ne prenait aucun risque. Il semblait néanmoins quelque peu intéressé.

Il décida de ne plus répondre à Armand, ce débat était vainc. L'homme campait sur ses positions, ne faisant que l'attaquer. Il savait que l'inquisiteur ne bougerait pas de ses positions, et lui-même n'allait pas se rabaisser à ramper à ses pieds, comme son ton le sous-entendait fortement. Non pas pour cause de sa supériorité, simplement à cause de la non-réflexion de l'homme. Il se tourna donc vers la jeune femme.

Elle au moins semblait ouverte au proposition, et à réfléchir à certaines choses non pas sur Dieu, mais su son Eglise. Elle semblait avoir remarqué que le vampire n'avait émis aucun jugement de valeur, aussi elle ne le jugeait pas. C'était là une position bien plus intéressante pour le débat. Mais il avait du mal à saisir ce qu'elle pensait. Tant mieux, ce n'en serait que plus délectable.

"Ne me faites pas dire e que je n'ai pas dit, madame, répondit-il à Eryndel. je n'ai pas dit qu'aucun vampire n'accepterais, mais que peu le feront, à mon avis. Vous me vantez les mérite de la vie, mais je pourrais vous vanter ceux de l'immortalité. peu de ce qui ont goûté ce fruit ne veulent le dévorer entièrement. Voyez vous, ceux d'entre nous que je peux réellement nommer vampire se délecte de ces jeux infini de la société, et surtout d'observer les humains. A votre échelle, vous ne le remarquez surement pas, mais ils évolue constamment. Votre société ne cesse de changer. Et c'est de nos grand plaisir de voir ce que vous faites de vos petites vie. Il n'y a pas d'ennui dans l'immortalité tant le choses à faire se renouvelle avec les siècles. C'est au moins aussi intéressant que la vie.

Quand à la vie, sachez que je l'ai eu. Vous êtes surement la mieux placer pour le savoir. Et voyez vous, j'y préfère mon état. Si nous apportons la mort, nous apportons surtout le jugement de Dieu. Nous sommes vos complémentaires, sur cette terre, en même temps que vos prédateur. N'est-ce pas là plus que tout ce dont peut rêver un humain ?"

5 juin 1455, l'hôtel de monseigneur Lasteyrie.

Puisque visiblement l'inquisiteur avait réussit à exaspéré son interlocuteur il s'assit sur un fauteuil à côté de Zilmar et lui sourit, signifiant ainsi sa volonté de le copier en ne disant rien et en se contentant d'écouter.

« Nous sommes vos complémentaires, sur cette terre, en même temps que vos prédateurs. N'est-ce pas là plus que tout ce dont peut rêver un humain ? »

Et bien si moi je suis exclue car sans doute trop fermé d'esprit, on pourrait lui faire le même reproche, mais bon ça ne servirait plus à rien on ne me répondrai pas non plus... Quoi qu'il en soit me concernant ton sort est bouclé Guillaume, je ne sortirai pas d'ici tant que je serai certains que tu ne représentes plus un danger.