[Paris] une chapelle dédiée à la Vierge

4 juin 1455, venue de l'Auberge du Soleil Bleu

C'était un véritable cauchemar. Qu'était-il advenu du prêtre ? comment ce lieu saint avait-il pu être souillé ?
Larmesang était donc si puissant ? Eryndel sentit soudain la calme l'envahir, lors même qu'elle se rendait compte à quel point ils étaient en danger tous les trois. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait lucide et en paix avec elle-même.

"Démon ! lança-t-elle. Quel que soit ton nom, tu n'as rien à faire en ce lieu ! Il n'appartient pas à l'Enfer, mais à Dieu, et je le purifierai de ta souillure !"
Sa voix claire résonna dans la nef déserte et obcure. Dans les coins, les ombres paraissaient vivantes. Eryndel avança vers l'autel, pour le purifier, mais plus elle avançait, plus il était malaisé de le faire. Des voix chuchotaient autour d'elle, lui soufflaient leur poison - menaces de damnation, malédictions, ricanement sinistre - mais elle avançait toujours, repoussant fermement la peur qui cherchait à l'envahir. Elle parvint à l'autel au terme de ce qui lui paraissait une éternité - et qu'ils semblaient loin, Armand et Béranger, là-bas près de la porte hermétiquement close !

Le démon éclata d'un rire hideux, amplifié par l'écho, qui venait de partout et de nulle part. La prêtresse frissonna, mais tint bon.
"MISÉRABLE PRÊTRESSE, FAIBLE CRÉATURE AU COEUR FRAGILE ET AUX IDÉES INSENSÉES, QUE CROIS-TU FAIRE ?
- Je purifierai cet autel et, partant, ce lieu tout entier, démon... répondit-elle avec douceur. Tu n'es pas à ta place ici. Tu dois retourner dans ton monde.
- HA ! ET QUE CROIS-TU OBTENIR DE CE MONDE-CI EN ACCOMPLISSANT CET EXPLOIT, SI JAMAIS TU Y PARVIENS ? TU SERAS TRAITÉE DE SORCIERE, TU SERAS HONNIE, POURCHASSÉE ! N'ES-TU PAS LASSE DE FUIR ? ABANDONNE. RETIRE-TOI DANS QUELQUE LIEU PAISIBLE OÙ TU NE SERAS PLUS INQUIÉTÉE PAR LA MÉDISANCE, OÙ TU POURRAS COULER DES JOURS HEUREUX."

La jeune femme s'arrêta, hésitante, tandis que des images idylliques s'imposaient à son esprit. Elle songea que vivre comme tout le monde, et loin de toute cette agitation, serait vraiment merveilleux. Elle se rappela le désir qu'avait exprimé l'Inquisteur de l'envoyer au repos dans un couvent, et l'idée lui parut soudain séduisante. Se reposer... Dormir.

Non.
Elle sursauta en entendant cette voix intérieure, s'arrachant à l'emprise du démon.
"Non ! répéta-t-elle tout haut. Je ne me laisserai pas tenter. Je me suisvouée à Dieu, je Lui resterai fidèle, quoique tu tentes pour m'en empêcher !"

Elle s'agenouilla au pied de l'autel et s'y accouda, mains jointes, en ignorant le feu glacé qui en jaillit soudain au contact de la pierre maudite. Les yeux fermés, repoussant douleur et peur, faisant la sourde oreille aux tentations du démon, elle se mit à prier, de toutes ses forces, de toute son âme.
Les mots sacrés s'élevaient, clairs et mélodieux, dans l'air vicié du lieu profané. En même temps, le coeur de la jeune femme se dilatait d'exaltation pure et sincère. En elle-même, tandis qu'elle prononçait le pater, elle suppliait Dieu de lui accorder une fois encore sa faveur, pour la gloire de la Trinité, pour le salut de cette chapelle et pour celui de ceux qui s'y trouvaient enfermés. Armand et Béranger se trouvaient dans cette situation par sa faute à elle. S'il fallait qu'elle donnât sa vie pour racheter cette faute et pour sanctifier ce lieu, elle était prête à le faire, de tout son coeur, de toute son âme.
Un nouvel incident faillit lui faire perdre cette inébranlable volonté : des créatures immondes semblaient se matérialiser autour d'elle et vouloir l'attaquer. Que faire ? Interrompre sa prière à présent, c'était risquer de ne plus jamais pouvoir purifier et bénir ces lieux. Poursuivre serait risquer d'être déchiquetée avant d'avoir terminé.
Le démon ricana en sentant la volonté et la foi de la prêtresse fléchir.

Cependant, elle se reprit en pensant à Armand et Béranger. Elle se reprocha son manque de foi en Dieu. Il la protégerait de tout mal pendant cette entreprise sainte. Elle ignorait certes comment, mais Il la garderait de tout mal. Elle pria de plus belle, par la voix et par le coeur, tandis que les diablotinsde rapporchaient.

4 juin 1455, dans une chapelle dédiée à la Vierge.

Eryndel était seule devant l'autel de la chapelle, agenouillée au milieu d'ombres dansantes sur les murs, de flammes surnaturelles surgis de nulle part et de petits démons vicieux. Armand était plongé dans une dépression effroyable, amplifiée par l'ahurissante situation désespérée :

« Je vous en prie mon Dieu aidé moi, aidez moi ! POUR UNE FOIS DANS MA VIE AIDEZ MOI !!!
- TU VEUX QU'IL T'AIDE ? POUR FAIRE QUOI ? TU RECLAMES TON DIEU, ALORS QUE MOI JE PEUX T'OFFRIR TOUT CE DONT TU RÊVES ET BIEN PLUS ENCORE ! »

Une voix désincarnée susurrait à l'oreille d'Armand des mots qui déchirait son coeur hésitant. On lui promettait des merveilles qu'il n'avait jamais connu, des sensations fabuleuses et une admiration dont il avait toujours désiré sans jamais l'accepter. Faible et anéanti, le Démon trouva le chemin pour le toucher là où il fallait. Armand se leva, son arme en main il s'approcha d'Eryndel concentrant toute son énergie dans sa prière et avant que l'ancien inquisiteur met un terme aux chuchotements de la jeune femme, un couteau vint se planter dans le dos d'Armand.

Le prêtre s'effondra sur le sol, Beranger était arrivé à temps pour éviter qu'Armand ne tue Eryndel aveuglé par les promesses du Démon. L'inquisiteur agonisait sur le sol, le poignard logé entre ses omoplates :

« Mon Dieu qu'ai-je fait ? »

Bérenger avait la tête qui bourdonnait, comme si elle allait éclater.

Il avait l'impression que toutes les mauvaises actions qu'il avait commise durant sa vie essayaient de sortir d'un coup de son esprit. La pression était énorme tant son passé était chargé.

Il entendait et revoyait chacune des personnes qu'il avait tué. Ils lui parlaient, l'insultaient, le maudissaient. Il voyait toutes les personnes qu'il avait fait souffrir, qui avaient connu à cause de lui la douleur, le malheur, la honte, l'humiliation, ou toute autre forme d'horreur, et qui étaient là, et tenaient enfin leur revanche. Bérenger s'écroula par terre.

Il n'avait jamais fait le mal pour faire le mal. Il n'était pas d'une essence diabolique. Il était devenu ce qu'il était suite à un concours de circonstence, comme tous les truands qu'il connaissait. Lui aussi aurait voulu mieux naître, avoir une chance de s'en sortir autrement qu'en piétinant les autres.

Il revit son père, que la misère matérielle et morale avait détruit. Il noyait son malheur dans l'alcool, et frappait sa femme. Celle-ci de son côté avait plongé dans la religion. Dieu n'avait jamais entendu ses très nombreuses prières.

Bérenger avait du apprendre à se débrouiller seul très tôt. Quand ses parents moururent, il parti à la capitale, espérant il ne savait quoi. Il avait vite appris que pour s'en sortir, la violence était la meilleure solution. Il était devenu truand.

Ses yeux roulèrent dans ses orbites. Les gens n'étaient plus là. Il était seul, au milieu du vide.

Il avait toujours été seul.

Il entendit une prière, d'abord lointaine, puis plus proche. Il releva la tête. La guérisseuse était agenouillée devant l'hôtel, implorant le seigneur de l'aider.

Il vit alors Armand, un couteau à la main, se dirigeant vers elle. Ses yeux étaient injectés de sang, et son visage était comme celui d'un dément.

Bérenger comprit ce qu'il devait faire. Il se releva d'un bon et couru vers Armand en sortant un couteau. Il le planta de toutes ses forces dans le dos de l'inquisiteur.

Armand s'écroula.

« Mon Dieu, qu'ai-je fait ? murmura-t-il. »

Eryndel était à présent dans un état de transe religieuse qu'elle n'avait jamais atteint jusque-là. Il lui sembla tout à coup percevoir toutes les vies sur terre, et cela lui donna le vertige. Puis elle ne sentit plus que celles qui se trouvaient dans la chapelle : les diables n'étaient qu'illusion, car nulle lueur ne palpitait en eux. Elle ne percevait que Béranger, Armand et, terrifiante, la présence du démon, sorte d'absence de lumière, magma chaotique de néant, de haine, de peur... Elle éprouva soudain de la pitié pour cette créature qui ne pouvait ressentir nulle joie, nul bonheur - rien que de la jubilation, de la satisfaction ou de la haine et de la frustration.
La lueur de la vie d'Armand vacilla, et se mit à faiblir jusqu'à n'être plus qu'un point dans l'obscurité et la prêtresse en fut ébranlée. Pourtant, elle regardait cela avec détachement. Comme il était curieux de ressentir tant de choses à la fois ! Douleur pour celui qui était mort, mais paix intérieure à l'idée que son âme ne serait pas damnée ; peur pour sa vie et celle de Béranger, mais détermination et sang-froid ; et, plus forts que tout, l'amour pour tout ce qui vivait et qu'elle voulait sauver, la pitié pour les damnés et pour les démons qui ne connaîtraient jamais le repos. A la fois recueillie en elle et hors d'elle, elle pouvait contempler le démon et, jetant un regard compatissant sur lui, elle murmura :

"Pauvre créature de l'Enfer, comme j'aimerais te faireouvrir les yeux, et te montrer la beauté du monde, et t'apprendre à aimer au lieu d'envier !"
Le Démon se sentit soudain destabilisé. Cela voulait-il dire qu'elle cédait à la tentétion et lui laisserait la chapelle, ou était-ce une manifestation de la foi la plus pure ?
Les fondations cessèrent de trembler, les illusions s'évanouirent en partie, mais l'atmosphère demeurait malsaine.

"Pourquoi ne repars-tu pas en ta géhenne, démon ? Cet endroit ne t'apportera ni bonheur ni satisfaction. Traqué par les Inquisiteurs et autres chasseurs de démon, tu connaîtras la peur, malgré ton incommensurable puissance."
Le démon se débattit, mais il avait trop tardé à se reprendre. De l'eau bénite fut versée sur l'autel, où elle laissa un cratère fumant, tandis que l'aura de la prêtresse, soudain palpable, éclairait les lieux, faisait reculer les ombres, blessait le démon pourtant aguerri et résistant. Son influence sur la chapelle faiblissait.
"Ne m'oblige pasà prononcer ton nom. Je le connais ! Et il ne tient qu'à toi de partir, où de te trouver l'esclave d'une femme de Dieu, capable de t'ordonner de t'anéantir toi-même !"
Il reculait enfin, elle le sentait. La peur, le doute, la frustration, affaiblissaient son emprise. Et plus il faiblissait, plus la foi d'Eryndel grandissait, la rendant de plus en plus forte.
"In nomine pater et fili et spiritu sanctu, retourne en Enfer, serviteur de la Bête. Retourne chez toi, et rend à ses lieux leur pureté première."

Enfin la présence mauvais disparut tout à fait. Les ombres malsaines s'estompèrent et l'autel, nimbé de lumière, cessa de brûler la jeune prêtresse pour répandre autour de lui une onde de bienfaisance sacrée.
Epuisée, Eryndel relâcha l'effort et revint en elle. Elle était à nouveau la jeune femme idéaliste qui ressentait au coeur du remords pour l'Inquisiteur. Elle se précipita vers lui, et regarda, attristée, son visage sans vie.

Le démon recula. Il recula dans les ombres, se blottit en elle. Il n'avait plus l'autel, mais il avait encore la chapelle... Alala, croyait-elle qu'il était si facile de vaincre une créature des abysses ? Quelle petite idiote ! Et la voilà qui se précipitait sur son ami... Vraiment, elle n'avait aucune jugeote. Il avait cru, pendant un temps, que sa foi le vaincrais. Mais elle avait abandonné avant. Et ben c'était tant mieux. Il pourrait revenir.

Alors qu'elle se tenait au au chevet de l'inquisiteur, le démon se redressa dans les ombres, derrière l'autel. Ils étaient tous les trois réunis au même endroit, autour d'un cadavre... Quelle bande d'imbéciles... Un banc glissa brusquement sur le sol, et les percuta tous les trois, les envoyant valser contre un mur. Une des pierres se décrocha alors de la cloison, leur faucha les jambes et les ramena au centre de la chapelle. Ah, ils allaient voir ce qu'il en coutait de s'attaquer à un être des abysses.

Un banc les projeta à nouveau contre une statue, qui les renvoya à nouveau. Ils furent ainsi, pendant de longues minutes, envoyait d'un bout à l'autre de l'église. Enfin, envoyait est un grand mots. Disons plutôt que les objets les repoussaient sur d'autres objets qui les repoussaient à leur tour, et ainsi de suite. Ils ne remarquèrent donc pas que, alors qu'ils étaient en bien mauvaise posture, au point qu'Eryndel ne pouvait même plus prier, qu'un morceau du toit de l'église était tombé et qu'une rai lumineuse, insolite en cette nuit noir, venait frapper l'autel.

Mais, bon gré, mal gré, ils furent peu à peu amener, on ne sait comment, vers l'autel. Eryndel fut la première à rentrer dedans. Elle et Béranger soutenait le corps de l'inquisiteur pour qu'il ne se fasse pas ensevelir. Ils furent cependant projeté avec suffisamment de force pour que la prêtresse passe par dessus l'autel et s'arrête sur ce replats. Les autres ne tardèrent pas à atterrirent à ses cotés... Etrangement, l'autel ne bougea pas lui. Ce fut alors qu'ils virent la lumière. Un lumière douce et agréable, reposante. Une voie retentit tout autour d'eux :

"Mes enfants, ne vous laissez pas ainsi dominer par les forces du mal.
L'on m'as pris ma demeure, et je ne puis plus y agir.
Mais sur cet autel ma force subsite.
Eryndel, je sais que tu peux capter ma force et l'utiliser en ce monde.
Sert toi de ce puit et rend moi ma demeure, comme tu l'as déjà fait."

Frappée par ce miracle, lajeune femme tomba à genoux :
"Ô mon Dieu, je Te remercie, dans Ta bonté infinie, de bien vouloir poser Tes yeux sur nous et de nous offrir Ta lumière. J'obéirai à Ta volonté, mon Dieu. Je Te rends grâce de me prêter Ta force. Amen"

Il lui fut plus facile, cette fois, d'atteindre à l'extase qu'elle avait découverte. S'avançant vers l'autel, elle tendit les mains dans la lumière divine. Les contusions causées par les facéties du Démon disparurent, et la sérénité apaisa de nouveau son coeur et son âme, avant d'en rayonner à travers toute la chapelle, repoussant inexorablement, cette fois, la créature maudite, qui hurla et tempêta, furieuse et blessée par la bénédiction de Dieu, impuissante face à Sa force omnipotente.
Le démon fut repussé dans les abysses, et la paix revint pour de bon dans la chapelle, qui fut envahie par une musique célèste tandis qu'elle redevenait maison de Dieu.

Des larmes de joie au coin des paupières, Eryndel joignit les mains pour rendre grâce en une prière plus sincère, plus fervente que toutes celles qu'elle avait pu adresser au Ciel jusque-là.

Sous l'impulsion de la prière d'Eryndel, la lumière s'accrut et s'accrut encore. Il semblait que, telle de l'eau, elle se déversait dans la chapelle et en éclairait les moindre recoin. Dans un hurlement de rage, le démon, ne pouvant plus fuir nul part, fut rejeté dans les abysse.

Puis l'intensité lumineuse augmenta encore. La chapelle étincelait au sens propre. Il sembla au deux occupant vivant du lieu à nouveau sanctifié qu'ils se trouvait au coeur du soleil. Un flash lumineux les obligea à ramener leur bras devant leurs yeux, et quand il les réouvrir, ils étaient tout deux agenouillés devant l'autel tandis que le corps de l'inquisiteur reposait encore dessus.

Puis, sans autre accoue, la lumière augmenta encore, mais tout en restant supportable aux yeux. Il sembla que les murs de la chapelle s'estompait peu à peu. Puis se fut au tour des colonnes, puis des bancs, puis des chandeliers, et ainsi de suite. Finalement, il ne resta plus que l'autel avec le corps d'Armand, et Eryndel et Béranger qui restait visible. Tout le reste n'était qu'une vaste étendue blanche. Il sembla alors qu'un vieil homme apparu derrière l'autel. Il était vêtu de blanc et avait le port altier. Il se tourna d'abord vers Eryndel :

"Merci ma fille de m'avoir permis de regagner mon habitat. Tu es une des trop rares Vraies Croyantes, et cela te sera rendu tout au long de ton existence. Tu détiens en toi le pouvoir de faire des miracles en Mon Nom.

Il se tourna ensuite vers le corps d'Armand.

"Ton destin ne s'arrête pas là, mon fils. Ton coeur a cessé de battre trop tôt. Il te reste encore de grande de chose à accomplir. Tu es toi aussi un vrai croyant, car malgré tes erreurs, tu es toujours revenu vers moi. Tu es trop prompt à la colère, alors n'oublie que je prône la tempérance en tout lieu et tout temps. Va, et apporte l'espoir en tout lieu, car tu n'es plus maintenant investit du pouvoir de châtiment, mais de celui de paix offert à mes messagers sur Terre."

Il passa la main au dessus du visage de l'inquisiteur, et il sembla que rien ne se passa. Pas encore. Enfin, l'homme se tourna vers Béranger.

"Quand à toi, qui a su aller au bout de ta tache même quand les éléments étaient tous contre toi, bien que tu ne sois pas le plus pieux des hommes, cet acte que tu as fait face à l'inquisiteur prouve que tu me porte en ton coeur. Aussi Je permet à cette foi de s'exprimer librement, et t'accorde l'absolution de tes péchés. Tu seras désormais un de mes médiateurs parmis les hommes, au même titre que les prêtres, bien que tu ne bénéficieras pas des pouvoirs des Vrais Croyants.

Comme premier message, tu iras dire à celui que tu sert d'accepter ce qu'il est pleinement, et ce qu'il doit faire. Contrairement à ce que l'on pense, Je l'ai créé, lui et ses semblables, comme toutes choses de ce monde. Ils ont été créé afin que l'homme se rappelle du pêché originel et de ce que doit être la Terre. Va, et dit lui d'accepter tout. Il comprendra.

Allez en paix mes enfants ! conclut-il en s'adressant à tous."

Puis la lumière diminua jusqu'à disparaitre et laissa réapparaitre les dalles sombres de l'église, toute revenu à leur place. Rien ne semblait avoir changé.

Sur l'autel, Armand battit des paupières.

Bérenger n'avait jamais vraiment cru en Dieu. Mais là... Il aurait été difficile de nier.

Mais Il avait raison. Cette vie avait trop duré. Il allait partir, quitter la capitale. Ce qu'il avait toujours voulu, c'était une petite exploitation agricole. Oui, ce serait bien ça. Il se voyait déjà là-bas, avec une femme, quelques enfants courant partout, et plusieurs familles d'ouvriers agricoles travaillant avec eux dans les champs. Oui, une véritable utopie.

Car c'était bien cela l'enseignement de Dieu : vivre sans causer de tords aux autres, rien de plus.

Il regarda tout autour de lui.

Eryndel semblait ailleurs, la poitrine d'Armand se soulevait et s'abaissait de manière régulière.

Finalement Eryndel émergea de son exaltation mystique, mais elle se sentait malgré tout différente : plus sereine, plus sûre d'elle-même, plus confiante en la légitimité de ses actes. Elle se sentait plus lucide aussi, du fait qu'elle n'était plus agitée par des émotions contradictoires telles la peur, la haine, le désir de vengeance. Ne demeuraient qu'une grande félicité, de l'amour pour toutes choses et la volonté de bien faire. Même Larmesang, elle ne le haïssait plus. Cependant elle devait poursuivre son but, car les desseins de Larmesang allaient à l'encontre des préceptes de Dieu. A présent plus forte, elle avait une chance de le guérir de son mal, de chasser le Malin qui se trouvait en lui.
Elle regarda Armand, qui dormait à présent, tiré des griffes de la mort par l'intervention divine de Celui qui leur était apparu aujourd'hui, et sourit. Puis elle se tourna vers Béranger, toujours rayonnante, et lui dit :

"Merci de m'avoir sauvée tout à l'heure... Que tu t'en rendes compte ou non, c'est Dieu qui as guidé ton coeur, et ton bras. Tu croyais n'avoir jamais vraiment eu foi en Lui, n'est-ce pas ?"
Béranger eut un geste de surprise. Le regard pétillant, Eryndel reprit :
" Et pourtant, ton geste montrait qu'au fond de toi, tu avais la foi.... Dis-moi, que vas-tu faire à présent ? Ne faudrait-il pas que nous retrouvions tous Zilmar ?"

« Oui, faut l'retrouver. J'ai un message pour lui. Ensuite, hé bien... »

Il regarda la guérisseuse.

« Zilmar garde un vingtième de tout c'que gagne les hommes, et il dépense rien. Depuis les années qu'il fait ça, il doit avoir un bon pactole. J'vais lui demander de quoi m'acheter une exploitation agricole en province. Il me doit bien ça... »

Il fit une pause.

« Mais on pourra jamais l'retrouver, on n'sait pas où l'autre l'a emmené. Il va falloir attendre. »

4 juin 1455, dans une chapelle dédiée à la Vierge.

Armand se réveilla doucement, revenir d'entre les morts n'avait pas été aussi éprouvant qu'il avait pu l'imaginer dans ses rêves les plus fous. Bien que décédé il avait entendu le message de son Sauveur :

"Ton destin ne s'arrête pas là, mon fils. Ton coeur a cessé de battre trop tôt. Il te reste encore de grande de chose à accomplir. Tu es toi aussi un vrai croyant, car malgré tes erreurs, tu es toujours revenu vers moi. Tu es trop prompt à la colère, alors n'oublie pas que je prône la tempérance en tout lieu et tout temps. Va, et apporte l'espoir en tout lieu, car tu n'es plus maintenant investit du pouvoir de châtiment, mais de celui de paix offert à mes messagers sur Terre."

Il n'était plus investit du pouvoir de châtiment, mais de celui de paix... Voilà son nouveau but, ce qui lui permettrait de persister en son être, en sa foi. Armand se redressa sous les yeux soulagés d'Eryndel et étonnés de Béranger. Le miracle de résurrection lui avait été accordé à lui inquisiteur, jamais plus il ne douterait de ce qu'il faisait car il agirait dorénavant en temps que messager de Dieu sur terre.

Alors les premiers gestes de l'ancien inquisiteur furent de se débarrasser des symboles de l'inqusition, du livre d'Eymerich et des tissus qu'il portait manifestant une dévotion excessive

« Pourquoi faites-vous cela ? Demanda Eryndel.
- Parce que maintenant tout a changé, je ne suis plus un inquisiteur, je suis un messager de Dieu, j'ai une mission divine celle d'amener la paix dans le coeur des hommes. Mais pour cela je dois apaiser le mien. Il se mit sur ses pieds, vacilla un peu et s'approcha de la Soeur . J'ai foi en vous Eryndel, je crois en votre but et je ferai tout ce que je peux jusqu'à mon dernier souffle pour que vous atteignez votre objectif. Vous m'avez soigné, offert un nouveau visage et je vous dois la vie à plus d'une reprise, maintenant c'est à moi de rembourser ma dette. »

Armand récupéra les morceaux du bouclier de la famille Darrat et les plaça sur l'autel, il s'agenouilla et pria. Lorsqu'il rouvrit les yeux la protection était reconstituée avec une inscription gravée :

« Armand Darrat messager de Dieu. »

Eryndel sourit, heureuse de voir Armand enfin en paix avec lui-même.
"Vous ne me devez rien, Frère. C'est à Dieu que vous devez tout cela. S'Il ne m'avait inspiré ces actes, vous ne seriez pas ainsi métamorphosé et guéri."

Puis elle se tourna vers Béranger, qui était stupéfait par ce nouveau miracle, et lui dit : "Attendons que votre maître revienne, à présent. J'espère cependant qu'il n'est pas en danger. Priez qu'il puisse échapper à tout maléfice du Démon. Priez qu'il fasse le bon choix, car je crois qu'il en est à un moment critique de son existence."

« Vous inquiétez pas. Le patron est p't'être parfois un peu étrange, et il réagit souvent de manière incompréhensible, mais j'le connais depuis des années, et j'peux vous dire qu'il sait toujours faire les bons choix. »

Il s'inclina alors devant Armand et Eryndel.

« Maint'nant va falloir m'excuser, mais j'ai à faire. J'reviendrais c'soir. »

Bérenger sortit dans les rues. Il faisait jour maintenant. Il inspira un grand bol d'air. Une autre vie s'ouvrait à lui, mais il avait encore quelques affaires à régler.

Roland et quelques autres hommes avaient infiltrés la suite de quelques nobles, amis de Larmesang. Il fallait les prévenir que des forces supérieures à tout ce qu'ils connaisaient étaient à l'œuvre, et qu'il faudrait faire extrémement attention.
Ensuite il irait au Temple, et dans tous les autres endroits où Zilmar était susceptible d'aller, pour les prévenir que si il le voyaient, ils devraient l'envoyer à la chapelle.
Pour finir, il préviendrait tous ses hommes de son départ prochain, et essayerait d'en convaincre certains de venir avec lui.

Avec un léger soupir, Eryndel se détourna de la porte qui venait de se refermer sur Béranger.
Elle regarda un instant en silence le visage dépourvu de cicatrice d'Armand. Elle ne le reconnaissait plus... Non seulement il n'était plus défiguré, mais dans ses yeux durs ordinairement tourmentés et méfiants se devinait une lueur de paix. Finalement, elle secoua la tête, et dit :
"Je suppose qu'il va falloir que je vous dise tout ce que vous ne saviez pas encore, à présent. Mais avant je voudrais savoir si vous en avez vous-même deviné une partie. Quand vous avez vu Zilmar Hem Rarko, hier, en venant briser votre bouclier, qu'en avez-vous pensé ? Qu'en pensez-vous aujourd'hui encore ? Que devinez-vous, Frère, de son identité ?"

4 juin 1455, dans une chapelle dédiée à la Vierge.

Armand se sentait différent, c'était extraordinaire de ressentir les sensations qui parcouraient son coeur habituellement si prompt à l'emportement. Il y a à peine une heure il aurait bondit sur l'occasion pour réprimander la Soeur et lui faire la morale selon... Selon lui ? Mais que prônait Dieu ? Son message dispensé à travers la Bible n'était-il pas un message d'amour, de paix et de tolérance ? Comment avait-il pu passer toutes ces années dans une erreur aussi fondamentale ?

« Ce que je devine n'est pas réellement important au fond... Je le comprend maintenant. Ce qui importe est qu'il a agit pour nous, c'est lui qui nous a aidé lors de l'embuscade des goules n'est-ce pas ? Eryndel hocha de la tête. Alors pourquoi, non... De quel droit je m'octroierai le pouvoir de juger ses actes ? C'est face à Dieu qu'il devra se justifier de ce qu'il a fait. Ce que nous nous devons de faire est de lui offrir l'occasion de se racheter... C'est ce que devrait faire l'inquisition. A quoi bon se contenter de juger, ne vaudrait-il pas mieux tout mettre en oeuvre pour ouvrir les yeux à ceux qui se sont perdus dans le dédale des tentations toujours insatisfaites et infinies ?

Ce que je devine est rendu obscure par ma colère passée, mon souvenir est faussé et partiale. Je n'en ai qu'un souvenir de l'ordre de l'opinion infondée et pessimiste. Mais je suppose que si vous me posez la question c'est qu'il y a une raison particulière à ce que vous me l'ayez dissimulé durant tout ce temps. Zilmar est un damné ? Vous avez prit contact avec Zilmar parce qu'il est de la même constitution que Larmesang ? C'est un vampire lui aussi ? »

"C'est un vampire en effet, même si je l'ignorais quand j'ai décidé de prendre contact avec lui... Cependant, après avoir percé à jour sa sombre nature, j'ai pensé qu'il en serait d'autant plus précieux dans cette mission, sans compter que servir la cause de Dieu lui permettait, sans qu'il en eût conscience alors, de racheter ses fautes. Et vois comme il en est venu à faire le bien, en nous sauvant, en nous aidant de sa propre initiative."

Elle regarda l'inquisiteur droit dans les yeux, sans ciller :Je suis heureuse que vous ayiez ouvert les yeux, et que vous ayiez pu surmonter les préjugés, frère Armand. Quel excellent Inquisiteur vous ferez à présent... songea-t-elle en son for intérieur, tandis qu'elle guettait sa réaction.

4 juin 1455, dans une chapelle dédiée à la Vierge.

C'est alors que la sensation la plus étrange et l'une des plus agréable fit frissonner le corps entier d'Armand de la tête aux pieds :

« C'est... C'est vous qui avez fait cela ? Je... Excusez moi, mais... »

L'ancien inquisiteur dû s'asseoir tant la pensée d'Eryndel avait touché Armand au plus profond de son être. C'est comme-ci la sensibilité émotive de cet homme qui avait voué sa vie à la colère juste était devenue ultra réceptive. Quand la guérisseuse posa sa main pour sur l'épaule d'Armand cette dernière ressentait les battements du coeur d'Armand, cette joie particulière qui l'avait bouleversé elle l'a partagé avec lui.

Dieu est amour et compassion, cette pensée du chasseur de démons fut transmise à Eryndel sous la forme d'un plaisir heureux. Armand était revenu du ciel avec un don particulier. En tant que messager de Dieu il était capable de faire ressentir ses propres émotions aux autres, de transmettre non seulement la parole de Dieu mais aussi ses émotions de bonheur.

Etonnée qu'il ait surpris ses pensées, Eryndel le regarda et, posant la main sur son épaule, heureuse que Dieu lui ait accordé un tel don,elle ressentit également les battements du coeur et la joie d'Armand. Curieusement, cette joie était contagieuse...

"C'est un don précieux que Dieu t'a accordé," remarqua-t-elle en souriant. "Un don redoutable, aussi. Utilise-le à bon escient, Frère Armand."

Elle leva les yeux vers les vitraux de l'église, à peine teintés par les rayons de la lune. Le monde était beau, et elle commençait à peine à comprendre que toute chose y avait sa place, aussi bien que tout y était possible. Ses pensées revinrent à Zilmar : que faisait-il ? Où était-il ? Mais elle ne pouvait rien pour lui. Elle ne pouvait qu'attendre...

Oui, mais elle se refusait à rester sans rien faire. Retirant sa main fine de l'épaule d'Armand, elle se dirigea vers la porte de la sacristie derrière le choeur. Elle devait préparer le remède.

Une fois dans la pièce située derrière le choeur, la jeune femme tira de sa besace tous les ingrédients qu'elle employait d'ordinaire à faire ses potions et les posa sur la table rustique qui servait d'ordinaire aux repas du prêtre.
Elle se mit au travail, broyant finement les herbes vampires qu'elle avait acquises. Elle en fit de même avec d'autres ingrédients - tous, comme la plante parasite, ne pouvaient qu'être néfastes à un buveur de sang, à forte dose. Elle prépara une plein coffret de ce mélange, et, comme elle considérait son travail d'un oeil critique, elle fit la moue.
"Est-ce que ça ne va pas les tuer au lieu de les soigner ? j'aimerais beaucoup expérimenter l'autre méthode qui m'est venue à l'esprit, mais sans une fiole de sang de vampire..."
Elle poussa un profond soupir.

4 juin 1455, dans une chapelle dédiée à la Vierge.

Eryndel soupirait, désespérée de ne pas être capable de trouver une solution moins risquée que ce remède et l'impossibilité de trouver du sang de vampire sans prendre des risques incommensurables. Armand sentit une intense tristesse qui lui fit venir les larmes aux coins des yeux.

Ah ce don est très étrange, cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas éprouvé une telle avalanche de sentiments. Toutes ces années dictée par une juste colère, toutes ces années perdues à me cacher de ces sensations que Dieu nous a doté nous humains, contrairement aux démons.

L'ancien inquisiteur essuya ses yeux bleus, sans pouvoir dire comment il savait que ce sentiment appartenait à la sœur guérisseuse. Il la rejoignit et à peine eut-il franchi le seuil de sa chambre qu'il ressentit une vive surprise. Eryndel le regardait avec des yeux ronds :

« Qu'y a-t-il ? Demanda-t-il inquiet par ce regard.
- Vos cheveux ! Balbutia-t-elle, pointant du doigt le crâne auparavant chauve d'Armand. Il passa sa main sur sa tête et il sentit des cheveux ?!
- Des cheveux ?! Il prit le petit miroir posé sur la table de chevet et le mit en face de lui. »

Les cicatrices de brûlures avait disparu par les soins miraculeux de la guérisseuse, mais là... La paroi polie reflétée le visage d'un jeune homme au regard angélique encadré par une longue chevelure blonde raide retombant en cascade sur ses épaules. Le messager de Dieu admirait sa nouvelle apparence, c'était toujours son visage, seulement il avait perdu la sévérité qui l'imprégnait, la colère qui avait forcé ses traits le rendant aigrie par trop de rancunes. Il se trouvait... Beau ?!

Il regarda la jeune femme, il était quelque peu dépassé par les derniers évènements. En l'espace d'une demie journée il avait connut une guérison par apposition des mains, la mort, la résurrection, le don de compassion et le changement complet de son apparence.

Pourquoi ce nouveau visage ? Se demandai-t-il et ce fut dans les yeux d'Eryndel qu'il trouva la réponse.

Elle était subjuguée par ce nouveau miracle dont bénéficiait son compagnon de route. Il était beau comme un ange, il représentait Dieu sur terre, il était son messager sur terre.

Ange ne signifie-t-il pas messager ? Dorénavant il en aurait l'apparence.

Voyant les potions du remède dans les délicates mains de la guérisseuse il en revint à l'inquiétude d'Eryndel :

« Vous avez le remède ? Alors pourquoi êtes-vous si triste ? Il ne fonctionne pas... Il se tut et ferma les yeux il se laissa envahir par la détresse d'Eryndel et rouvrit les yeux. Vous devez le tester, il vous faudra du sang de vampire pour cela n'est-ce pas ? La jeune femme acquiesça. Les goules n'ont-elles pas du sang de vampires qui coulent dans leurs veines ? Celui de leur maître, capturons en une et essayons de la guérir. »

Le visage d'Eryndel s'éclaira. Décidément, l'Inquisiteur avait bien changé.

"Merci, Frère Armand. Nous n'avons plus qu'à dénicher une goule. Que diriez-vous d'un petit tour dans les égouts ?"

4 juin 1455, dans une chapelle dédiée à la Vierge.

« Au moins l'intérêt de traquer les vampires c'est qu'ils nous amènent toujours dans de luxueux manoirs, quant aux goules elles nous conduisent droit dans des égouts poisseux ou des cavernes lugubres... Enfin bon à défaut de trouver mieux il encore préférable d'affronter le servant plutôt que le maître. »

Direction : [Paris] Les égouts.

"C'est vrai. Bon, allons-y. Nous affronterons sans doute les vampires bien assez tôt. Ou plutôt, non : l'affrontement a déjà commencé. Disons plutôt que nous nous retrouverons bien assez vite nez à nez avec un des buveurs de sang."

Direction : [Paris] les égouts

5 juin 1455, en provenance des abords de l'hôtel de Monseigneur de Lasteyrie.

Armand réfléchissait, il n'était pas d'accord avec la Sœur guérisseuse, supplier Larmesang de s'occuper des goules serait inévitablement lourd de contre-parties. Lorsqu'un individu de la sorte vous rendez service, un jour ou l'autre il fallait lui rendre cet acte bienveillant. Avec les nlobles peu de choses étaient gratuites...

« Ma Sœur, je ne pense pas qu'envoyer un message au pape soit très prudent. Guillaume est au courant de tous nos gestes depuis le début, je suis persuadé qu'il nous surveille d'une façon ou d'une autre. S'il apprend que nous avons pris contact avec les autorités cléricales, nous risquerions notre vie et celle de tous ceux qui nous sont venus en aide ou que nous fréquentons. De plus les routes jusque l'Italie ne sont pas sûres et nous avons toutes les chances que l'on perde notre message ou même pire... Que le messager soit attaqué.

Nous devons aller nous même au Vatican faire notre rapport au pape, mais pour cela il va falloir quitter Paris discrètement si nous ne voulons pas éveiller les soupçons. »

C'est à cet instant que le père Thomas qui avait écouté la discussion intervint :

« Tous les matins, un noble vient en carosse pour assister à la messe. Si je lui parle je suis certains qu'il acceptera de vous laisser monter dans son véhicule à sa place pour vous permettre de sortir de la ville. C'est un chrétien dévoué, il nous régulièrement des dons, et il n'hésitera pas à aider des représentants de l'Eglise tel que vous inquisiteur Armand.

- Très bien, qu'en pensez ma Soeur ? Êtes vous partante pour rencontrer notre pape ? »

[précise : venus des abords de l'hôtel de Lateyrie....]

Eryndel hésita, mais Armand avait raison.... Le routes étaient périlleuses et il n'était pas dit que Larmeang ne chercherait pas à intercepter tout message qu'ils enverraient pour s'assurer qu'ils ne lui apporteraient pas d'ennuis.
"D'accord, concéda-t-elle. Cependant, nous avon tout intérêt à ce que personne d'autre ne oit au courant de notre départ, autrement nous risquons fort d'être confrontés aux sbires de notre adversaire."

» [Paris] Une rue déserte dans les environs de la chapelle
» [Paris] Une caserne de Paris
» [Paris] Une rue des bas-fonds
» [Paris] Les égouts
» [Paris] Marché couvert